Faute du feu vert des services de la wilaya, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) et la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH) n'ont pu tenir le meeting populaire prévu dans la matinée de samedi à Mostaganem. Devant une grande foule agglutinée sur le trottoir de la salle Cheikh-Hamada qui devait abriter le rassemblement populaire, le responsable de la CNCD-Oran, Kaddour Chouicha, a qualifié de “contrevérité'' le motif invoqué par les services de la wilaya pour opposer le refus d'autoriser le meeting populaire. Prenant à témoin l'assistance devant une salle bel et bien inoccupée, portes closes et bien cadenassées, il tiendra à dénoncer le “comportement scandaleux des services de la DRAG (direction de la règlementation et des affaires générales)” qui n'ont pas trouvé meilleur prétexte au refus que l'indisponibilité de la salle durant le créneau horaire, programmé dans la matinée d'hier samedi. Dans la foulée, il expliquera que la demande d'autorisation de réquisitionner la salle a été déposée, dans les délais règlementairement requis, au niveau des services de la DRAG, avec l'accord préalable de l'APC qui avait émis un avis favorable quant à sa disponibilité au titre de la date précisée. Dans un premier temps, le dossier a été refusé au motif que la demande était signée par une organisation, argument non stipulé par le texte réglementaire régissant la tenue des réunions publiques. Dénonçant cet agissement, il déclarera que son “organisation ne peut accepter un tel déni de droits'', affirmant que ledit “comportement avait pour but de dénuder la loi et de la piétiner''. En conséquence, il exige une réponse à la hauteur de ce déni. Mustapha Ghobrini, responsable de la LADDH à Mostaganem, dira, quant à lui, qu'à travers ce premier rassemblement, la Coordination nationale visait à marquer sa présence dans la wilaya, tout comme il a appelé au soutien de la cause de Mlle Dalila Touat, la chômeuse de la wilaya de Mostaganem titulaire d'un magistère en physique, arrêtée le 16 mars dernier par les services de sécurité au motif qu'elle avait distribué des tracts appelant à la participation à une marche de ses pairs à Alger. Citée à comparaître le 28 avril prochain, devant le tribunal pénal, elle aura le soutien d'un collectif d'avocats qui s'est constitué en vue de sa défense. En guise de solidarité, la LADDH et la CNCD envisagent l'organisation d'un rassemblement devant le tribunal, lors du procès de la prévenue.