Le conseil d'administration de l'entreprise a adopté en décembre 2010 une nouvelle configuration de l'entreprise, avec la création de trois filiales maîtrisant chacune des produits et un marché. “L'intérêt que portent les pouvoirs publics à la SNVI et la conviction que celle-ci dispose des capacités et de la volonté à relever les défis de la mondialisation ont abouti à d'importantes décisions”, relève l'entreprise dans son bulletin d'information. Ces décisions se sont concrétisées par l'accompagnement de l'entreprise par d'importantes mesures financières, notamment l'effacement du découvert bancaire, des dettes vis-à-vis du Trésor et de l'emprunt obligataire. Cet intérêt a été formellement concrétisé par la signature en mars dernier d'un protocole d'accord de partenariat entre le ministère de la Défense nationale, la SNVI, le fonds d'investissement émirati Aabar et le groupe allemand Daimler AG (Mercedes-Benz). Cet accord porte sur la modernisation et l'extension de la plate-forme de production de véhicules industriels située à Rouiba. Il s'agit notamment de la modernisation et de l'extension des centres de production des camions et autobus de la division véhicules industriels de Rouiba. Il est fixé à la société mixte d'atteindre dès les premières années et après la remise à niveau des installations l'objectif de produire des camions, autobus et minibus de marque et de label Mercedes-Benz destinés à la satisfaction des besoins du marché national et à l'export. Dans la gamme sous label Mercedes-Benz seront fabriqués des véhicules de plus de 8 tonnes dont les autocars et autobus de type 100L6. 900 véhicules seront construits dans une première phase, après deux années de mise en vigueur du projet, pour atteindre 16 500 véhicules à la cinquième année. Dans la gamme de moins de 8 tonnes de PTC, la SNVI continuera à produire près de 3 000 véhicules par an de type K66 et k120. Dans cette démarche de développement de l'industrie nationale, particulièrement du véhicule industriel, le bulletin d'entreprise de SNVI rappelle que le ministre de l'Industrie avait annoncé déjà au mois de mars à partir de Constantine, la concrétisation d'un important projet dans la branche mécanique en partenariat avec des firmes allemandes et un fonds d'investissement public d'Abou Dhabi (Aabar Investissements). Le MDN, la SGP Equipag et leurs partenaires avaient procédé à la constitution et l'enregistrement de la Société algérienne de fabrication de véhicules spéciaux, Rheinmettal Algérie SPA sur le site de l'Entreprise nationale des travaux publics (ENMTP) de Aïn Smara. Ce partenariat devrait permettre la production de 10 000 véhicules par an. Le ministère de la Défense prévoit également la création de deux autres sociétés du même concept durant le deuxième trimestre 2011 à Oued Hamimine pour la production de moteurs et à Tiaret pour la production de véhicules légers tout-terrain. “Tous ces projets de développement de l‘industrie mécanique et particulièrement celle liée aux véhicules industriels appellent une forte capacité d'intégration nationale, notamment sur les activités amont, de fonderie, de forge et de mécanique”, affirme-t-on. Le conseil d'administration de l'entreprise a adopté en décembre 2010 une nouvelle configuration de l'entreprise, avec la création de trois filiales maîtrisant chacune des produits et un marché. Il s'agit des filiales fonderie, véhicules industriels et carrosserie.