L'anthropologue américain et président de la Society for Algerian Studies, Hugh Roberts, a levé, jeudi dernier à Oran, le voile sur le royaume de Koukou, établi entre les XVIe et XVIIe siècles en Kabylie et qu'il a considéré comme “un moment particulier de l'histoire de l'Algérie”. Le conférencier, qui est intervenu devant un auditoire de chercheurs du Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) et de passionnés de l'histoire, a expliqué que ce thème fait partie d'un chapitre de son prochain ouvrage sur l'histoire de la Kabylie durant la période précoloniale, dont la parution est prévue à la fin de l'année en cours. Le royaume de Koukou, constitué dans une région située à l'est d'Aïn El-Hammam est un village, perché sur une crête,qui porte jusqu'à présent le nom de ce centre de pouvoir, fondé en 1515 par Ahmed Oul Qadi, alors gouverneur de Bône (actuelle Annaba), qui s'est installé dans la région de Koukou, après la chute de Béjaïa entre les mains des Espagnols et la fuite des princes hafsides et les échecs successifs de sa reconquête par les troupes ottomanes.