Quatre cent personnes issues du grand public ont ainsi été interrogées dans le cadre de ces sondages, lesquels font partie d'une enquête financée par l'UE visant à sonder la manière dont l'UE est perçue dans les pays partenaires de la politique européenne de voisinage “La liberté d'expression revêt de plus en plus d'importance pour les Algériens, lesquels souhaitent voir l'UE s'impliquer davantage pour la garantir”. C'est ce qu'indique une série de sondages financés par l'UE dans le pays. Ces conclusions se dégagent du troisième d'une série de sondages réalisés à six mois d'intervalle, entre décembre 2009 et novembre 2010, un mois seulement avant que ne commence la vague de manifestations populaires pour le changement en Tunisie, pays voisin. 400 personnes issues du grand public ont ainsi été interrogées dans le cadre de ces sondages, lesquels font partie d'une enquête financée par l'UE visant à sonder la manière dont l'UE est perçue dans les pays partenaires de la politique européenne de voisinage. Pour plus de la moitié des Algériens, la liberté d'expression est un des défis majeurs pour leur pays ; une proportion nettement plus élevée qu'il y a un an (32%). L'importance de la politique s'est, elle aussi, accrue. Alors qu'ils étaient 48% à la juger importante en décembre 2009, les Algériens étaient 66% à être de cet avis en novembre 2010. L'autre défi majeur pour 80% des Algériens et d'assurer une croissance économique soutenue. Pour 67%, c'est d'organiser la sécurité et la défense. Par ailleurs, les Algériens estiment de plus en plus que l'UE devrait contribuer davantage à garantir la liberté d'expression des médias (59%, contre seulement 47% en juin 2010). Ils pensent, également, que l'UE peut contribuer à apporter la paix et la stabilité en Algérie ainsi que dans la région (58%, contre 47% un an plus tôt). Selon le sondage, l'UE est de mieux en mieux perçue pars les Algériens : sept Algériens sur dix en ont une image positive, soit 9% de plus qu'il y a six mois seulement. Ils sont également de plus en plus nombreux à considérer que l'UE est un acteur honnête. La plupart des personnes interrogées sont toujours d'avis que l'Algérie et l'UE entretiennent de bonnes relations, même si elles sont moins nombreuses à le penser que lors du premier sondage. Près de huit Algériens sur dix (79%) qualifient les relations avec l'UE de globalement bonnes ou assez bonnes, un pourcentage en baisse par rapport à juin 2010 (86%) et à décembre 2009 (87%). Le sondage révèle, également, qu'ils sont moins nombreux à estimer que l'Algérie a bénéficié des politiques européennes mises en œuvre dans leur pays ; ce pourcentage est ainsi passé de 61% en décembre 2009 à 52% en novembre 2010. Toutefois, la perception de l'UE s'est nettement améliorée. 69% des personnes interrogées ont une image positive de l'UE, soit 9% de plus que lors du dernier sondage il y a six mois. Pour les Algériens interrogés, les quatre valeurs les plus représentatives de l'UE sont : l'honnêteté (64%), la paix et la sécurité (62%), la solidarité (59%) et les droits de l'Homme (58%). L'honnêteté fait un bon remarquable de 32% en six mois, tandis que les Algériens sont 21% de plus à avoir choisi comme caractéristique de l'UE l'absence de corruption. Les Algériens sont de plus en plus nombreux à estimer que le niveau d'engagement de l'UE dans leur pays est adéquat (73%, contre 56% en juin 2010 et 63% en décembre 2009). Près des deux tiers (63%) sont convaincus que l'UE favorise la démocratie par le biais de ses activités de coopération, soit près de 10% de plus qu'il y a six mois, tandis qu'environ six Algériens sur dix (61%) estiment que l'Algérie et l'UE partagent suffisamment de valeurs pour pouvoir coopérer et que l'UE finance des projets de développement en Algérie. La plupart souhaiteraient toutefois voir l'UE s'impliquer davantage dans leur pays, dans les trois domaines suivants : le développement économique (79%), la migration (72%) et les échanges commerciaux (72%). Ces résultats sont sensiblement les mêmes que lors des deux premiers sondages. Le troisième sondage révèle qu'environ deux tiers des personnes interrogées disent avoir une bonne connaissance de l'UE, de ses politiques et de ses institutions — une proportion similaire à celle enregistrée lors des deux précédents sondages. Mais une nouvelle fois, le pourcentage de ceux qui possèdent effectivement cette connaissance est nettement moindre, et parfois même inférieur à celui des deux précédents sondages.