Une grande majorité des personnes interrogées pensent que l'Algérie a de bonnes relations avec l'UE : c'est en effet l'avis de 83% des leaders d'opinion et de pas moins de 87% du grand public. «Forte et calme, comme un éléphant » : telle est l'une des associations, souvent évoquées par les leaders d'opinion en Algérie, lorsqu'on leur demande à quel animal l'Union européenne pourrait être comparée, et pourquoi. Parmi les autres associations fréquemment évoquées figuraient également, dans l'ordre, le lion, le cheval et le renard. Cette question – qui utilise une technique projective par associations, destinée à révéler les sentiments véritables des personnes interrogées – faisait partie d'une enquête financée par l'UE et visant à sonder la manière dont est perçue l'UE dans les pays partenaires de la Politique européenne de voisinage. L'enquête – une étude préliminaire menée auprès de 80 leaders d'opinion suivie d'un sondage d'opinion auprès de 400 personnes issues du grand public – a permis de montrer que la plupart des Algériens avaient non seulement le sentiment que leur pays entretenait de bonnes relations avec l'UE, mais qu'ils souhaitaient également que l'UE joue un plus grand rôle dans leur pays. Une grande majorité des personnes interrogées pensent que l'Algérie a de bonnes relations avec l'Ue. C'est en effet l'avis de 83% des leaders d'opinion et de pas moins de 87% du grand public. La plupart des leaders d'opinion ont d'emblée une perception positive de l'UE, avec quelques nuances : ils sont conscients du fait que l'Union est le résultat de la volonté de pays de partager des valeurs communes et un marché unique, et ils reconnaissent sa capacité à financer des projets de développement et à jouer un rôle géopolitique dans la région. Cependant, l'implication de l'UE en Algérie est perçue très différemment d'un groupe à l'autre, les leaders d'opinion se montrant beaucoup plus sceptiques que le grand public. C'est ainsi que seule une minorité des leaders d'opinion estime que l'implication de l'UE en Algérie est adéquate (46%, contre 63% parmi le grand public), tandis qu'une courte majorité (56%) est d'avis que l'Algérie a bénéficié des politiques menées par l'UE dans le pays. Ce pourcentage est en net contraste avec les 82% de moyenne recueillis dans l'ensemble des pays partenaires de la Méditerranée, et inférieur également aux 61% relevés auprès du grand public. On note également un certain scepticisme en ce qui concerne l'action menée par l'UE, par le biais de ses actions de coopération, en faveur de la démocratie : seulement 45% des leaders d'opinion pensent que cette action encourage la démocratie, contre 59% du grand public. Ceci dit, tous souhaitent que l'UE s'implique davantage dans le pays, surtout en matière de développement économique, d'environnement et d'enseignement. Plus que le grand public, les leaders d'opinion pensent que l'Ue peut apporter la paix et la stabilité dans le pays (70%) et dans la région (80%). Une très large part des leaders d'opinion affirme avoir une bonne ou une très bonne connaissance de l'UE, de ses politiques et de ses institutions. Le pourcentage de ceux qui possèdent effectivement cette connaissance est toutefois nettement moindre, et également inférieur à la moyenne des pays de l'IEVP-Sud : 58% des personnes interrogées ont répondu correctement aux questions concernant l'UE, contre 61% en moyenne pour l'IEVP-Sud. En revanche, à propos de l'aide financière de l'UE à l'Algérie, 20% des leaders d'opinion ont répondu correctement (contre 18% en moyenne pour l'IEVP-Sud), tandis que 29% surestiment cette aide, ce qui témoigne d'un a priori généralement positif à l'égard des actions de l'Ue dans le pays. Le sondage vise à avoir une idée plus précise de la connaissance, de la compréhension et de la perception de l'Union européenne et du rôle qu'elle joue dans les pays partenaires. Deux sondages d'opinion supplémentaires sont encore prévus.