Le président français, Nicolas Sarkozy, est-il en train d'appliquer la même politique d'immigration que celle menée par les autorités françaises des années 1920 et qui avait failli renvoyer chez lui, en Grèce, son propre grand-père maternel ? La question mérite d'être posée, surtout que les magazines français (Nouvel observateur, Express…) sont longuement revenus, la semaine dernière, sur l'histoire familiale, quelquefois tourmentée, d'un Nicolas Sarkozy pur produit de l'immigration. “Le préfet de police de Paris ne voulait pas naturaliser, en 1924, le grand-père maternel étranger de Nicolas Sarkozy, immigré provenant de la ville grecque de Salonique, en raison d'une politique d'immigration choisie ou sélective”, a révélé, jeudi, Le Nouvel observateur. Aron Benedict Mallah avait finalement été naturalisé sur décision du ministère de la Justice. Né en 1890, Aron Benedict Mallah avait abandonné sa confession juive après son arrivée en France en 1905. Quant au propre père du président français, Pal Sarközy Nagy-Bocsa, immigré hongrois arrivé en France en 1928, ce n'est finalement qu'en 1975 qu'il s'est fait naturaliser français, car tous ses enfants étaient français, rappelle l'hebdomadaire. Immigré pauvre fuyant le stalinisme, Pal Sarközy ne parlait pas initialement le français et a dormi dans la rue et dans le métro avant de faire fortune dans la publicité.