“Nous ne sommes pas une commune riche mais nous n'avons pas de dettes.” Cette déclaration de Mme Saïda Bounab, la P/APC de Kouba, commune tampon entre le centre de la capitale et sa périphérie, se veut réaliste et sans fioritures. Elle exprime la place modeste d'une commune ne disposant pas d'atouts, à l'instar d'autres municipalités plus nanties, mais aussi une gestion rationnelle du budget qui lui est alloué. Lors de la conférence de presse qu'elle a animée, la responsable de l'exécutif a fait le bilan des réalisations depuis 2008 jusqu'à ce jour. On constate de prime abord que le budget de la commune a évolué de 14,5 milliards de centimes en 2008 à 100 milliards de centimes en 2011, en comptant les moins-values. Cette augmentation est justifiée, comme le dira Mme le maire, par une multitude de projets concernant le secteur de l'éducation dont l'enveloppe est passée de 6,2 milliards de centimes à 10,5 milliards, une évolution qui s'explique par des projets de construction scolaire et divers travaux de ravalement des écoles. Le chapitre aménagement urbain se taille, comme on le constatera, la part du lion, puisque l'enveloppe allouée pour l'exercice 2011 (21 milliards de centimes) est cinq fois supérieure à celle des exercices 2008, 2009 et 2010 réunis (4 milliards). Ce budget couvre les aménagements de placettes publiques, les aires de jeux qui sont en train de fleurir un peu partout dans la commune, les espaces verts, l'éclairage public, la réalisation de la route menant vers Appreval, des travaux à l'intérieur des lotissements, le jardin Kessi et le parc Ben Omar dont on dit que ce sera un futur petit Bouchaoui. Au secteur des sports, la P/APC n'a pas caché sa fierté en déclarant que de gros efforts ont été consentis en direction de la jeunesse avec la réalisation, l'aménagement et le réaménagement de plusieurs entités et infrastructures sportives, notamment la dotation de cinq stades en mateco. Le budget consacré à ce chapitre avoisine les 5 milliards de centimes. Abordant le volet du marché informel, Mme le maire a fait quelques propositions dont elle espère qu'elles seront retenues dans le but de maîtriser ce problème qui touche la frange des jeunes en premier lieu. Il s'agit de la réalisation d'un marché aux Annassers, d'un autre à Jolie-Vue et d'un troisième à El-Afia. “Ceci étant, nous avons fait quelques actions afin de contrôler la situation de l'informel, qui reste un problème national”, dira-t-elle. Abordant le volet de la jeunesse, elle fera savoir que la commune a intégré pas moins de 246 jeunes inscrits sous différentes formules (emploi des jeunes, Anem, etc.). Elle parlera aussi du problème de ramassage des ordures ménagères qui a, durant des années, posé problème au niveau de la commune. “À présent, nous sommes arrivés à des résultats satisfaisants, et avec l'aide précieuse de la wilaya d'Alger et de la CA, nous avons engagé un privé que nous suivons de près. Il y a également des actions de sensibilisation à l'adresse des citoyens au sujet du respect des horaires de ramassage. Il faut savoir aussi que la commune a consacré 11 milliards de centimes pour l'achat d'hydrocureuses afin de nettoyer les caves inondées”, dira Mme Bounab. Le problème des bidonvilles (plus de 300 baraques) est pris en charge dans le cadre du RHP. Les contraintes liées à la délivrance du fameux 12 S semblent, selon Mme le maire, levées. La P/APC, qui est très estimée par la population, avoue que le secret de la stabilité de l'Assemblée réside dans le fait que “tout le monde travaille dans un esprit de famille”.