En dépit de quelques problèmes techniques, la première édition du festival “DZ World Music”, s'est tenu, lundi soir, au palais de la culture Malek-Haddad. Un franc succès auprès des mélomanes constantinois. Organisatrice de plusieurs manifestations culturelles, l'association Miracles des arts, a cette fois, placé la barre haut. Elle est l'initiatrice de la première édition du festival “DZ World Music” qui a eu lieu, dans la soirée de lundi passé, au palais de la culture Malek Haddad, à Constantine. Et c'est sans doute pour cette raison que les organisateurs avaient tergiversé avant d'opter définitivement pour le genre, l'affiche et l'appellation du festival. On sait par exemple qu'ils avaient substitué à la dernière minute le titre initialement prévu Injazz afin d'éviter toute confusion avec un autre festival du genre bien connu de la ville, idem pour l'affiche. Ainsi, de l'avis même de ses concepteurs, le but n'étant pas de tenter de concurrencer le festival de Dimajazz, qui d'habitude se joue en cette période et a été décalé au mois de juin. “Il n'y a aucun calcul derrière l'organisation de ce festival”, a assuré M. Blikaz, directeur de l'office communal lors d'un point de presse tenu la veille du festival. Quoi qu'il en soit, si ce festival manque un peu de caractère (ce qui est normal, puisqu'il n'est qu'à ces débuts), il n'en demeure pas moins que les organisateurs ont mis les bouchées doubles pour réussir cette manifestation. Ils sont parvenus à présenter au public, lors de la soirée d'inauguration, deux groupes très différents, voire opposés dans le style, mais chacun a su captiver l'attention de l'assistance qui a fait le déplacement en masse, curieuse de découvrir cet évènement culturel et artistique. C'est la formation locale Ethnosphère qui a débuté cette soirée. Connu sur la scène musicale constantinoise, le groupe a ainsi produit un jeu soft et harmonieux, dominé par les résonances du violon, des guitares et de la flûte. Cette composition résume en quelque sorte le genre World Music puisque comme son nom l'indique, la musique de cette formation oscille entre les musiques “ethniques” en référence à leurs racines maghrébines et “sphère” qui représente l'universalité de la musique. Le mérite d'Ethnosphère est que tous les morceaux joués sont de leur création, aucune reprise, avec une fusion des genres celtique, chaâbi, flamenco, et même de la musique péruvienne. Place ensuite aux musiciens français de Tyako, une formation, composée venus d'horizons divers, mais complémentaires. Leur performance était plus rythmée et orientée vers un jazz fusion, avec une nette influence du funk. Ils ont ainsi fait danser le public avec leurs reprises, dont l'une est de Steevy Wonder. Le claviste très en forme a été particulièrement apprécié. Notons, enfin, que la salle Malek-Haddad a posé beaucoup de problèmes aux organisateurs, en plus des problèmes acoustiques, une coupure de courant de quelques minutes est survenue alors que la formation Tyako était sur scène, heureusement que ces derniers ont plutôt bien pris la chose, le batteur et le saxophoniste ont improvisé quelques morceaux sous les applaudissements du public venu très nombreux.