Le festival de Cannes est aussi une manifestation des honneurs. Ainsi trois icônes du cinéma mondial ont été choisies pour être honorées. Il s'agit du réalisateur italien Bernardo Bertolucci, l'actrice française Catherine Deneuve et le comédien français Jean-Paul Belmondo. Dès l'ouverture, l'Italien ouvre le bal des reconnaissances. À partir de 2011, les organisateurs décernent chaque année une Palme d'or d'honneur, remise lors de la cérémonie d'ouverture. Elle est remise à un réalisateur important “dont l'œuvre fait autorité mais qui n'a jamais obtenu de Palme d'Or”. En revanche, certains chanceux, à l'instar de Woody Allen et Clint Eastwood, ayant séduit le président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, l'ont obtenue ponctuellement respectivement en 2002 et 2009, et ce, au nom du comité d'administration de la manifestation cannoise. Ainsi, devenue reconnaissance annuelle et traditionnelle, c'est au réalisateur italien Bernardo Bertolucci à 70 ans que revient l'honneur d'inaugurer ce cycle de récompenses. C'est devant une salle comble et des applaudissements nourris que le réalisateur du Dernier Tango à Paris s'est levé, a rejoint le podium où il a été accueilli par celui qui lui a remis la prestigieuse récompense. À cette occasion, il a déclaré : “Les organisateurs ont souligné l'apport du fils du poète Attilio Bertolucci, au cinéma avec ses chefs-d'œuvre comme Prima della Revoluzione (1964), Novecento (1976), le Conformiste (1970), le Dernier Empereur (1987), et un Thé au Sahara (1990) dont une partie a été tournée en Algérie. Le mardi 17 a été la journée de Jean-Paul Belmondo à qui on a concocté une soirée spéciale marquée par la projection de Belmondo, itinéraire..., documentaire inédit de Vincent Perrot et Jeff Domenech, et plusieurs de ses meilleurs films. Lors de la montée à laquelle il n'a pas participé depuis 10 ans, nombreux ont été les amis qui l'ont accompagné. En 78 ans, depuis 1960, Jean-Paul Belmondo a accompagné à six reprise des films en lice dans la compétition à Cannes : Moderato Cantabile de Peter Brook (1960), 100 000 dollars au soleil de Henri Verneuil (1964), La Viaccia de Mauro Bolognini (1961), La Ciociara de Vittorio De Sica (1962), les Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau et Stavisky d'Alain Resnais (1974). Au sujet de la soirée, Jean-Paul Belmondo a affirmé à un journaliste du Figaro : “Je n'aime pas m'habiller en smoking, c'est pourquoi j'envisage d'arriver tout nu…” De son côté, la comédienne française Catherine Deneuve a eu sa journée qui a été ponctué par la projection exceptionnelle, le lundi passé, du film le Sauvage de Jean-Paul Rappeneau (1975). Elle sera également à l'honneur à la clôture du festival.