Suite à l'échec des négociations salariales et à l'issue de la conférence qui les a réunis, lundi après-midi, les représentants des 32 sections syndicales du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba ont annoncé hier, à travers un communiqué, leur intention de déclencher une grève générale. Dans ce même document, les représentants des salariés de l'entreprise de sidérurgie indiquent que cette décision a été prise après quatre séances de travail autour des augmentations salariales, qui sont restées infructueuses. Selon ces derniers, la direction aurait offert un relèvement des salaires de l'ordre de 4%, seuil qu'elle ne serait pas disposée à dépasser dans la conjoncture actuelle, alors que de leur côté, ces propositions sont très en deçà des attentes des travailleurs. En réaction à cette attitude, les sections syndicales des différentes unités de l'entreprise ont convenu du déclenchement d'une grève générale à compter du 28 mai prochain, et ce, après un débat approfondi sur la question, est-il mentionné. Rappelant qu'ils avaient effectué, pour leur part, les démarches nécessaires, le 11 de ce mois, auprès des instances concernées, notamment auprès du ministère de l'industrie, à propos du dossier d'investissement propre d'ArcelorMittal Annaba, les représentants des travailleurs estiment que l'employeur n'a pas tenu les engagements qu'il a pris en matière de révision des salaires en juin 2010 après la grève générale observée par les 6 000 salariés. Selon un communiqué interne que la direction a adressé à l'ensemble de son encadrement, l'employeur informe qu'une négociation autour des salaires a eu lieu depuis deux semaines et qu'une proposition concrète a été formulée aux représentants des travailleurs, malgré la situation financière critique de l'entreprise. Cette proposition d'augmentation de salaire de base porterait, selon ledit bulletin d'information interne, sur 24% échelonné sur 3 années à raison de 8% par année, dont 4% sans conditions et 4 autres pour cent liés à l'atteinte des objectifs de production. La direction annonce que les discussions sont toujours en cours et qu'elle est plus que jamais attachée au dialogue social. Il y a lieu d'indiquer que les représentants des travailleurs, même s'ils se disent déterminés à entrer en grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites, ne ferment pas, eux non plus, la porte du dialogue.