Oran s'est levée hier avec la gueule de bois, la mémoire encore lourde du cauchemar belabessien, “celui-là même qui a consacré le Mouloudia plus grand bide” de la saison 2003-2004. Mais si une certaine lassitude se lisait sur les visages de tout Oranais de cœur ou Mouloudéen d'adoption, rien n'a bougé d'un iota, ou presque, au niveau des “deux équipes”. Celle du clan de Kacem Elimam drivée par Abdelkader Maâtallah s'est, en effet, entraînée le plus normalement du monde, hier matin. Tous les joueurs étaient là à l'exception de Abdelhamid Merrakchi qui a, pourtant, promis de venir s'entraîner mais qu'un empêchement, selon toute probabilité a contraint de rester à Aïn Temouchent. L'autre team, celui dirigé par le duo Hervé Revelli-Omar Belatoui devait, pour sa part, effectuer un galop d'entraînement à 16h00 au complexe sportif des Castors. Véritablement choqué par ce qu'il avait vu jeudi à Bel-Abbès, mais surtout éprouvé moralement, l'entraîneur français Hervé Revelli a fini par “rapatrier” son épouse et commençait à avoir vraiment peur, par crainte qu'il lui arrive quelque chose, surtout après les menaces que le couple stéphénois a reçues par téléphone ces derniers temps. Autant dire, donc, que chaque parti campe sur sa position. Djebbari clame haut et fort qu'il est toujours président et qu'il n'attend que le verdict du tribunal, prévu pour aujourd'hui, pour prouver sa légitimité, alors que Elimam, sûr de la légalité et de l'authenticité de ses documents, compte tenir, cette matinée à partir de 10h00, une conférence de presse pour “dévoiler” dit-on, de nouvelles “choses”. Tout Oran attend, en somme, une intervention inespérée, mais ô! combien impérative et vitale des autorités locales et des instances concernées, pour y voir plus clair et savoir qui doit rester et qui doit disparaître. A. K.