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Quand les réseaux sociaux deviennent des palliatifs au manque d'espaces de loisirs Le CNEAP ouvre le débat sur l'impact d'internet sur la société algérienne
Le Cneap se propose d'ouvrir le débat sur le développement d'Internet et son impact sur la société algérienne en organisant une première journée d'étude sur le thème dimanche prochain au niveau de son siège. Les sites de rencontres, les films, les jeux… comme thérapie contre l'ennui des jeunes est, en effet, le résultat d'une étude du Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement sur la question. Internet est “un espace de loisirs à travers lequel les jeunes et moins jeunes ont pallié l'insuffisance d'espaces de loisirs moins virtuels et la relative difficulté d'accès qu'ils rencontrent”, soutient ce centre d'études, qui paradoxalement note un faible taux de couverture en Algérie. Tout en estimant que “dans notre pays, lnternet est en passe de devenir le média préféré des jeunes et des cadres et les sources principales d'informations et de connaissances”, le Cneap estime qu'il y a une accumulation de retard “tant de point de vue qualitatif que quantitatif de cette couverture”. Selon lui, “le rattrapage des retards en la matière favoriserait l'accès libre et équitable à l'information et à la connaissance, ce qui constitue une composante essentielle pour le développement de la recherche de connaissance dans la société et assurer la participation des citoyens dans les sociétés du savoir”. Les chiffres du Cneap, illustrant le niveau d'accès à Internet dans notre pays, sont surprenants, vu le nombre sans cesse croissant des cybercafés : le taux de pénétration d'Internet à Alger est seulement de 8%, suivi de Constantine avec 5,7%, Illizi, Annaba et Oran autour de 4%, jusqu'à arriver à El-Tarf qui enregistre le plus faible niveau de l'ordre de 1,6. L'Algérie se classe ainsi loin derrière ses pays voisins, avec un taux de couverture de 16% sur l'ensemble du territoire national pour 6 millions d'utilisateurs. La Tunisie vient en tête avec 31%, talonnée par le Maroc avec 30% de couverture pour 11 millions d'utilisateurs. Le Cneap impute une partie de cette défaillance à la faiblesse de la couverture de la téléphonie fixe qui tourne autour de 24%. Uniquement 6 millions de ménages sont, en effet, équipés d'une ligne téléphonique.12% disposent d'un micro-ordinateur. Pour ce qui est des entreprises, environ 5% entretiennent un site Web. Même si 82% sont connectés au réseau Internet, 75% en font réellement usage. Cette étude ne donne toutefois aucune indication sur l'impact de l'utilisation d'Internet par les jeunes sur le temps consacré aux devoirs et autres activités sportives et culturelles. Le Cneap recommande vivement le développement d'Internet dans le pays, mais en l'associant à “un vaste programme d'éducation qui préparerait les jeunes, les parents et la société dans son ensemble et les sensibiliseraient au libre échange d'informations et de connaissance”. Cette préparation est nécessaire, parce qu'estime ce centre d'études, lnternet “reste un phénomène social aux contours imprécis et aux incidences non encore mesurés”.