Le trafic ferroviaire n'est pas près d'en finir avec les incessantes perturbations dues à la montée au créneau des fonctionnaires de la SNTF. Et comme le transport ferroviaire compte divers intervenants, il suffit que l'un des maillons de la chaîne s'arrête pour que la paralysie soit totale. Et c'est, semble-t-il, à chacun son tour et ses propres motifs de décider d'immobiliser les trains. Ainsi, trois semaines après le dernier mouvement de protestation déclenché par les agents de protection du patrimoine, c'est au tour des conducteurs et mécaniciens d'imposer leur diktat. Selon des sources syndicales de la SNTF, “rien ne laissait présager qu'un mouvement de grève allait être lancé car les dernières négociations ont abouti à du concret et la fédération nationale des cheminots suit de près l'évolution de la situation en saisissant, via des correspondances officielles, la direction générale de l'entreprise.” Il semblerait que les fonctionnaires de la SNTF ne soient pas sur la même longueur d'onde et que chaque corps ou service tente de régler ses contraintes sociales en solo. Résultat : des grèves cycliques et spontanées sont lancées sans préavis. Et c'était le cas, dimanche, lorsque des conducteurs et mécaniciens de différentes stations ferroviaires se sont donné le mot pour déclencher une nouvelle grève qui a paralysé tout le transport ferroviaire. Les motifs ? Ils réclament l'octroi de primes : prime de technicité, de zone, de risque... Le déclenchement de cet énième mouvement de grève a contraint la DG de la SNTF à lancer de nouvelles négociations avec la fédération nationale des cheminots. Le directeur des ressources humaines de l'entreprise estime qu'il est difficile de répondre à toutes les revendications sociales, vu la situation financière de la SNTF. Il tente de convaincre les cheminots à reprendre du service en parallèle aux négociations.