La saison estivale promet d'être chaude au vu des nouvelles donnes sécuritaires chez nos pays voisins. Et pour cause, les Algériens, y compris les émigrés habitués à séjourner en Tunisie, au Maroc, en Egypte et même ailleurs en Europe, passeront leurs grandes vacances sur nos corniches, et ce, même si notre tourisme ne développe actuellement que les produis de niche. La forte concentration des touristes, dont la majorité devra se déployer à partir de la seconde semaine du mois de juin, a poussé le commandement de la Gendarmerie nationale (CGN) à prendre des mesures exceptionnelles contrairement aux années précédentes. C'est ainsi que, lors d'une récente réunion tenue avec son staff, le patron de la GN, le général-major, Mohamed Bousteïla, a décidé de renforcer les effectifs à travers tout le territoire national pour assurer un maillage sécuritaire maximal à même de permettre aux estivants de passer leurs vacances en toute sécurité. Surtout que cet été, le mois de Ramadhan intervient dès le 1er août et que, exceptionnellement, la GN est chargée de couvrir près de 260 plages autorisées à la baignade à travers les 14 wilayas du littoral, soit 75% des sites balnéaires, et toutes les infrastructures touristiques qui gravitent autour des sites de plaisance, comme les hôtels, les auberges, les quelque 300 camps de toile prévus par le gouvernement pour accueillir les familles et autres estivants. Et si le général-major, Bousteïla, a mis l'accent sur la nécessité de sécuriser les routes, y compris les voies de communication menant aux frontières, il n'en demeure pas moins que plus de 27 000 hommes sont mobilisés pour la circonstance. À ce propos, nous dit-on, M. Bousteïla a instruit les groupements concernés pour renforcer les effectifs afin de mener à bien le plan Delphine, et ce, “en considération de la particularité de la période de son déploiement et des mouvements de personnes (…) sur les lieux de détente et de loisirs, de l'environnement et des voies de communication, ainsi que les zones où sévit encore la violence terroriste”, a-t-il insisté. Autrement dit, et autant que la situation l'exige, la délinquance, les atteintes aux libertés, aux biens et à l'ordre public n'auront pas droit de citer. Du coup, instruction est donnée pour intervenir afin d'aider et d'assister les personnes en danger, sauver les biens en péril, notamment dans le zones à forte concentration de la délinquance et des mouvements suspects de phalanges des terroristes et des réseaux de soutien qui voudraient perturber les estivants. M. Bousteïla a, également, insisté sur l'action de proximité de la GN au niveau des ports de plaisance, des forêts, des parkings et des lieux de rassemblement, notamment pour empêcher des actes de malveillance, mais aussi devancer les gardiens de la morale de porter atteinte à l'intégrité des vacanciers. D'autres lieux de distraction seront également soumis à une surveillance particulière, comme les bars, les dancings et autres cabarets afin de parer aux actes délictuels et de barrer la route aux criminels et autres terroristes qui pourraient infiltrer ces sites touristiques et les routes hautement fréquentées. Ainsi, en plus des groupements de wilaya et des unités territoriales, des unités spéciales seront mobilisées afin d'opérer de jour comme de nuit. Des patrouilles pédestres, des postes fixes, d'observation et d'information, des équipes de police générale (contrôle d'hygiène, salubrité, tranquillité publique, etc.), des patrouilles d'intervention et à la résidence et un important dispositif de sécurité routière seront opérationnels, dès la matinée d'aujourd'hui, afin de sécuriser un été pas comme les autres. Il faut aussi noter que le CGN a mis à contribution les escadrilles d'hélicoptères pour une surveillance maximale des routes et des plages à partir de l'espace aérien. Ce dispositif sera adapté, note-t-on, à la spécificité du mois de Ramadhan et sera maintenu jusqu'à la rentrée sociale. Soulignons, enfin, que tous ces dispositifs sont tenus de vulgariser le numéro vert (appel gratuit), en l'occurrence le 10 55, pour faciliter le contact avec les citoyens en difficulté.