À moyen terme, la GN compte multiplier les programmes de formation d'experts avec plusieurs pays, dont les USA, l'Italie, la France, le Canada, l'Espagne et la Belgique. La Gendarmerie nationale (GN) passe à un cap supérieur en matière de formation de ses élites, notamment les hauts cadres, appelés à développer des expertises, que ce soit dans le domaine de l'investigation et de la recherche ou dans le domaine des narcotiques et de la sécurisation des frontières. C'est ainsi qu'un vaste programme a été déployé en collaboration avec le FBI aux Etats-Unis d'Amérique, où la GN envoyait, dans un passé récent, des cadres pour bénéficier de l'expérience de cet organisme de sécurité américain avant d'organiser des sessions de formation de groupes de vingt à trente officiers en Algérie afin d'accélérer le processus de modernisation de ce corps d'arme. C'est ce qu'a déclaré le directeur des écoles de la GN, le colonel Youcef Boulesnane, lors d'un point de presse tenu la veille de la sortie d'une promotion de sous-officiers à l'école de Sidi Bel-Abbès. Continuant sur sa lancée, le conférencier a également indiqué que la GN a formé plusieurs officiers en Espagne, en Italie, en France, en Belgique et au Canada. Ce sont des officiers qui ont été formés dans des spécialités de pointe. “Nous maintenons le cap jusqu'à avoir des experts chez nous qui formeront, à leur tour, sur place nos élites. Il s'agit d'un programme établi avec certains pays pour perfectionner nos éléments, notamment pour encadrer en amont et en aval les cadres de la GN”, expliquera M. Boulesnane. Celui-ci a aussi révélé que 120 autres officiers ont obtenu des mastères dans de grandes universités à l'étranger, notamment en Belgique et au Canada. Ces mastères sont actuellement mis à l'épreuve du terrain afin de peaufiner leur connaissance et leur savoir-faire. Cela va sans dire que “foncièrement, la GN œuvre à professionnaliser ses troupes et à les spécialiser avant de les envoyer aux unités”, développera encore le colonel Abderrahmane Ayoub, chef de cabinet de Bousteïla. C'est également le cas de 146 autres hauts cadres de la GN formés dans les systèmes de communication à l'étranger. Par ailleurs, 4 autres hauts cadres ont également été formés au Canada et spécialisés dans la lutte contre le terrorisme électronique et la cybercriminalité. Ces derniers sont directement affectés à l'Institut de la criminologie et de la criminalistique d'Alger. L'orateur a affirmé que la GN forme actuellement trois niveaux. Le premier concerne la formation de base, le second la spécialisation, alors que le troisième touche directement l'encadrement. Pour revenir à la promotion des 3 000 sous-officiers formés à Sidi Bel-Abbès, une promotion baptisée au nom du valeureux chahid Bachir Bouidjra (1939-1960), M. Boulesnane a indiqué que 2 600 autres nouveaux gendarmes seront affectés, à partir du 23 juin prochain, aux unités territoriales à partir de l'école des sous-officiers de Sétif. Au total, ce sont 5 600 sous-officiers qui rejoindront les 1 300 brigades, et ce, en plus des 10 500 gendarmes auxiliaires. En outre, plus de 300 sous-officiers seront affectés à l'école de formation des motocycles et de perfectionnement de Baïnem pour suivre, pendant 12 semaines, un module de formation dans la sécurité routière. “Nous atteindrons à moyen terme 1 541 brigades pour assurer un maillage sécuritaire maximal. Il nous reste 241 unités à doter d'hommes et nous envoyons, annuellement, une moyenne de 3 à 4 gendarmes à ces unités”, conclura M. Boulesnane. Signalons que le patron de la GN, Ahmed Bousteïla, a honoré la famille du chahid Bouidjra lors de la sortie de ladite promotion à l'école de Sidi Bel-Abbès où des exhibitions ont eu lieu devant une assistance nombreuse.