Les travailleurs de l'Institut national de la productivité et du développement industriel (Inped), en grève depuis le 14 mars, ont finalement eu le dernier mot, puisqu'un nouveau directeur général a été désigné par intérim à la tête de l'institut par le ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement. Le nouveau directeur n'est autre que Abdelghani Bouhnik, 60 ans, ancien cadre de l'Inped, qui vient de remplacer Abderrahmane Mouffok, appelé à d'autres fonctions. La cérémonie d'installation du nouveau responsable de l'Inped, qui s'est déroulée jeudi au siège de l'institut, a été présidée par le président du conseil d'administration de l'institut, Ahmed Zaïd, et autres cadres du ministère en leur qualité de représentants du ministre. Cependant, MM. Bouhnik et Mouffok auraient été reçus, selon nos informations, la veille, par le ministre et ses proches conseillers. La nomination de Bouhnik, qui avait déjà exercé à ce poste durant deux années, a été chaleureusement accueillie par les travailleurs grévistes. Ces derniers sont allés directement ôter les banderoles fixées sur le portail de l'institut qui appellent au départ de M. Mouffok. “Nous sommes satisfaits de cette décision, d'autant plus que M. Bouhnik est un enfant de l'Inped, connu pour son sérieux et sa compétence”, dira Mme Bourahla, membre du groupe des travailleurs qui a mené la contestation. Les employés comptent travailler les samedis pour tenter de rattraper le grand retard enregistré, même si beaucoup considèrent que l'année scolaire est compromise. Néanmoins, les travailleurs affichent leur optimisme et affirment qu'ils s'engagent à relever le défi. Pour rappel, les 200 travailleurs de l'Inped ont entamé, le 14 mars dernier, une longue grève pour exiger le départ de leur directeur général.