Résumé : Sorreya a pris deux jours où elle s'est occupée d'elle-même. Elle a aussi acheté des gâteaux et des fleurs. Nora est surprise et croit qu'elle a été promue ou qu'elle a quelqu'un dans sa vie. Sorreya aurait voulu que ce soit le cas. 4eme partie Si Tewfik a eu les mêmes pensées que sa femme, il n'en montrera rien à Sorreya qu'il ira trouver dans la cuisine. Dès son entrée, il a été frappé par la présence des fleurs, des gâteaux, et il a été très touché en trouvant un cadeau. Au début, il a espéré un évènement heureux mais Nora lui a vite enlevé cet espoir en lui expliquant que c'est une fête pour se faire plaisir. Tewfik en est encore plus touché. - Merci Sorri, mais ne me fais plus de cadeau, tu en as assez fait pour moi, lui rappelle-t-il. Tu es un ange. - Je n'ai fait que mon devoir Tewfik, tu es la seule famille que maman m'ait laissée. - Je ferais tout mon possible pour ne plus te décevoir, dit-il. Je sais que parfois, je n'en ai fait qu'à ma tête et que tu as fermé les yeux pour ne rien me dire, pour ne pas me peiner. Je te promets de ne pas être ingrat. - Je n'ai pas fait cette fête pour te troubler la conscience, souffle-t-elle. C'était pour... pour être heureux. - Je te demande pardon Sorreya, j'ai été égoïste au point de te laisser dans ta solitude. Cela n'arrivera plus. - Si tu continues, tu vas me faire pleurer, dit-elle en souriant, réconfortée par le fait qu'elle comptait toujours pour lui. - Si tu n'avais pas préparé ce couscous, je t'aurais emmenée au restaurant, regrette-t-il. Mais ce n'est que partie remise. Et puis souhaitons qu'elle en sera suivie d'autres, il faut bien une première pour bousculer les choses, si ce n'est pas le cours du destin ! - Il y a longtemps qu'il m'a oubliée, souffle-t-elle. Ou peut-être a-t-il perdu mon dossier ? - On peut toujours en faire un autre, réplique Tewfik. Il suffit de courir un peu, à droite, à gauche ! - Je n'ai plus l'âge. À vingt ans, j'aurais pu mais maintenant que j'en ai trente-cinq, il est temps de penser à ma retraite. - Ta retraite ! s'écrie Tewfik. Mais tu n'as pas cinquante ans et puis, tu n'as ni rides ni cheveux blancs, tu pourras toujours te marier à quarante ans. Je t'offrirais la robe blanche ! - Tu peux toujours rêver, émet-elle. En attendant que cela se réalise, les couscous seront comptabilisés par centaines. - Ouf, tant que ce n'est pas par milliers, il trouvera le temps de se réaliser, dit Tewfik, très sûr. Et tu verras, si Dieu veut, j'aurais l'occasion de te le rappeler plus tard, le destin n'oublie jamais les anges ! Sorreya n'a rien trouvé à répondre à son jeune frère et elle était si émue que pour un peu, elle aurait pleuré. Etant rejointe par Nora, ils ont choisi de dîner tant que c'était chaud. Sorreya n'oubliera jamais cette soirée. Il y avait longtemps que son frère et elle n'avaient autant discuté et ne s'étaient pas écoutés. Peut-être depuis qu'il s'était marié ? En y réfléchissant un peu plus, Sorreya pense que c'est bien à cette période que Tewfik et elle ont cessé d'être aussi proches qu'avant. (À suivre) A. K.