La brigade de gendarmerie de Ogaz, dans la wilaya de Mascara, vient d'élucider une affaire de faux et usage de faux ayant trait à la falsification de factures pour la vente de ciment. L'enquête a été déclenchée suite à des informations faisant état d'un trafic dans un parc appartenant à la société du ciment blanc algérien, où les éléments de ladite brigade ont appréhendé le nommé A. B., 29 ans, à bord de son véhicule. La fouille de ce dernier a permis de découvrir trois sortes de cachets humides portant les mentions “matériaux de construction et céramique, matériaux de construction en gros et cachet au bénéfice du Trésor”. A. B., commerçant de son état, portait sur lui cinq fausses factures numérotées et apposées aux dits cachets, dont quatre mentionnant chacune une livraison de 20 tonnes de ciment commun et la cinquième une livraison de 15 tonnes de ciment blanc au profit de clients dans différentes wilayas du pays. Le mis en cause avouera, lors de l'interrogatoire, qu'il a été sollicité, il y a deux mois, par un certain B. M., 49 ans, qui lui a fait la proposition de falsifier les factures pour la vente de ciment. Presque un jeu d'enfant pour ce cybernaute qui accepte, d'autant plus que son complice lui assure le coup de main des commerçants de matériaux de construction pour ce qui est du déplacement de la marchandise sans avoir à s'inquiéter des contrôles routiers des services de sécurité. Il suffit pour cela de présenter l'original émanant de l'usine portant les renseignements relatifs au chauffeur, au véhicule, au registre du commerce, à la carte fiscale ainsi que la destination de la marchandise. Quant à la réalité, elle consiste à vendre deux fois la même marchandise. L'arrestation de B. M. permet aux enquêteurs de découvrir chez lui des cachets de vente en gros de matériaux de construction au nom de plusieurs revendeurs. Le principal mis en cause faisait confectionner les faux documents au niveau des cybercafés qu'il revendait entre 500 et 1 000 DA la pièce. Présentés devant le procureur de la République, A. B. a été écroué alors que B. M. a été mis sous contrôle judiciaire.