Treize ans après son assassinat, Matoub Lounès fait toujours rêver toute une jeunesse avide d'espoir et de tolérance. L'association culturelle Numidya, en hommage au chantre de l'amazighité, a organisé deux journées d'activités culturelles (conférence-rencontre-spectacle et musique) en cet anniversaire tragique de l'assassinat de l'artiste le 25 juin 1998. En ce premier jour de jeudi, la salle El Feth d'Oran a vibré au rythme des chansons de Matoub exécutées par des jeunes artistes bourrés de talents. Une manière de transformer un anniversaire tragique en une fête d'espoir. “Nous sommes tombés pour l'Algérie de demain”, dira le chanteur Matoub Lounès, après l'assassinat du poète Tahar Djaout. Lounès aimait son pays l'Algérie et rêvait toujours d'une Algérie et une démocratie meilleures. Il a payé de sa vie pour l'Algérie. Aujourd'hui, la relève est assurée par une jeunesse pleine d'énergie et d'espoir. Le vice-président Bessaï Houari de l'association Numidya est affirmatif : “Nous activons depuis 1991, après avoir obtenu l'agrément. Notre objectif est la promotion de la langue et la culture amazighes dans toutes leurs composantes et leur diversité. L'espoir est là avec toute cette jeunesse !” Enseignement de la langue amazighe, spectacles de théâtre, musique, rencontres culturelles, publication mensuelle ; le siège de l'association est quotidiennement plein à craquer de jeunes et moins jeunes adhérents. “Oui, les autorités locales nous aident mais les besoins sont importants pour une meilleure prise en charge”. À noter que le chanteur Aït Menguellat sera l'invité d'El Bahia, dimanche, au théâtre de verdure.