La crise du logement que connaît particulièrement la capitale serait-elle en voie d'être réglée ? Le wali d'Alger a annoncé, lors de la session ordinaire de l'APW sur le projet du budget supplémentaire (BS) 2011, un important programme de logements dans le cadre du plan quinquennal en cours. Il s'agit d'abord de poursuivre le programme de relogement entamé en mars 2010 et dont la dernière opération remonte à quelques jours avec le relogement de 2 030 familles, alors que l'affichage des listes des logements sociaux dans plusieurs communes devra incessamment aboutir au relogement de plus de 500 autres familles. Le programme en cours porte sur 68 000 logements dont 47 000 de type LSL et 21 000 LSP. La livraison de ces derniers est prévue d'ici novembre prochain. À ce programme s'ajoutent 45 000 logements (25 000 LSL et 20 000 LSP), dont 16 000 seront livrés vers la fin de cette année. “Pour avancer dans la concrétisation de ce dernier programme, nous avons conclu des marchés de gré à gré avec des entreprises nationales et étrangères (chinoises et turques)”, explique le wali, qui a affirmé qu'en 2014 le nombre de logements à livrer atteindra 120 000 pour une demande brute de 108 000 logements. Revenant sur les nombreuses contestations générées par l'affichage des listes des logements, le wali se veut rassurant en affirmant que toutes les demandes méritantes seront satisfaites. “Notre objectif est de faire baisser la pression sur le logement. Les citoyens demandeurs doivent patienter car le logement n'est pas un produit qui se fabrique dans un atelier et qu'on peut donner à tout moment. Alger souffre du manque de foncier. 26 communes butent actuellement sur le problème et n'arrivent donc pas à réaliser leurs projets. À titre d'exemple, l'APC d'Alger-Centre a acheté des terrains à Meftah dans la wilaya de Blida. Pour ceux qui disent que les quotas réservés aux APC sont faibles, nous dirons que la plupart des communes ont bénéficié entre 2004 et 2010 d'une moyenne de 3 500 logements sociaux. On peut citer Oued Koriche, Bourouba, El-Madania, Hussein-Dey, Kouba, Bab El-Oued, Belouizdad, Sidi-M'hamed”, dira le wali à l'adresse des élus dont il attend de l'aide en matière de sensibilisation. Il faut savoir que la wilaya a distribué pendant la période citée pas moins de 62 000 logements. Un effort considérable quand on sait qu'entre 1990 et 2000 la wilaya n'a distribué que 58 000 logements. L'hygiène dans la capitale : c'est la faute à Netcom Interpellé par les élus sur l'état de l'hygiène de la ville et du commerce informel, le wali n'est pas allé, pour ce qui est du premier point, avec le dos de la cuillère pour fustiger le DG de NetCom qu'il désigne comme responsable de l'état de l'hygiène de la capitale qui ne fait qu'empirer. “Le responsable de cet établissement est tout le temps rappelé à l'ordre sur cette situation mais il ne fait que se cacher derrière le faux problème de la commission des marchés qu'il accuse de rejeter les dossiers. Pendant ce temps, une enveloppe de 117 milliards devant servir à l'achat chez SNVI de camions reste toujours inutilisable. Les Epic souffrent de l'insuffisance de leurs responsables. Pour ce qui est du commerce informel, le wali a rappelé que la wilaya d'Alger suit le programme tracé par le gouvernement à savoir l'organisation des marchés de proximité et les marchés couverts devant absorber une grande partie des commerçants exerçant dans l'informel”. “Il est vrai qu'on joue au chat et à la souris, mais il y a une réelle volonté d'éradiquer cette activité illicite pratiquée en général par des vendeurs qui viennent des wilayas limitrophes comme Blida et Boumerdès”. Il y a lieu de savoir, enfin, que le projet de budget supplémentaire de la wilaya d'Alger pour l'exercice 2011 avoisine les 70 milliards de dinars dont 22 milliards pour le fonctionnement (31%) et 48 milliards (68%) pour l'équipement et l'exploitation. Un taux nettement plus élevé pour le deuxième volet en raison, disent les élus, d'un programme de développement au profit d'Alger appelée à se hisser au rang de capitale mondiale.