Jugé jeudi pour espionnage, usurpation d'identité, faux et usage de faux, immigration clandestine et corruption, un ressortissant tunisien a été condamné à 6 ans de prison ferme par la cour de justice d'Annaba. Ce même tribunal a condamné pour complicité un agent de la daïra d'Annaba à 3 ans de prison ferme et infligé une peine de 6 mois avec sursis à un chauffeur de taxi clandestin et à l'épouse du ressortissant tunisien. Le procureur avait requis des peines de 10 ans de prison ferme pour le Tunisien, 5 ans pour l'agent administratif et un an pour chacun des deux autres accusés. L'affaire remonte à septembre 2010 lorsque la gendarmerie avait déclenché une enquête sur la présence d'un espion à Annaba. L'enquête a déterminé que le Tunisien activait dans le trafic de véhicules de type 4X4 dans la région de Bordj Bou-Arréridj sous une fausse identité algérienne et se faisait appeler Lakhal Adel. Il a été révélé également qu'il a pu pénétrer dans une caserne où il a pris des photos d'hélicoptères militaires. D'après le résultat des investigations des éléments de la Gendarmerie nationale, il s'est avéré que le Tunisien était associé dans une entreprise d'informatique française implantée à Annaba et qu'il a pu s'introduire sur le territoire national grâce à la complicité d'un chauffeur de taxi clandestin en 2005. Il a pu se faire établir de faux papiers d'identité en contrepartie de la somme de 80 000 DA qu'il a versée à un agent de la daïra d'Annaba. La femme de l'espion est, quant à elle, une algérienne qui travaille à la cour de justice d'Annaba. Cette dernière a soutenu depuis le début de cette affaire qu'elle n'était pas au courant que son époux était tunisien.