Les sépultures civiles de 135 petits cimetières français en Algérie vont être regroupées prochainement dans 22 cimetières de grandes villes algériennes, selon un arrêté paru hier au Journal officiel de la République française, qui publie cette liste. Après l'Indépendance de l'Algérie et le départ des pieds-noirs (Français d'Algérie), les 523 cimetières français d'Algérie, qui contiennent 210 000 sépultures, ont été progressivement laissés à l'abandon. En 2003, sous l'impulsion du président français de l'époque, Jacques Chirac, un plan de 1,4 million d'euros de réhabilitation et de regroupement de ces cimetières avait été lancé par la France en accord avec les autorités algériennes. Cet arrêté précise, par ailleurs, que “les familles pouvant justifier par tout moyen de la sépulture de parents dans les cimetières de la liste publiée samedi disposent, à partir de ce jour, de quatre mois pour faire savoir au consul général de France territorialement compétent si elles souhaitent effectuer le transfert en France, à leurs frais, des restes mortels de leurs défunts”. Depuis quelques années, des familles d'anciens pieds-noirs viennent régulièrement en Algérie pour se recueillir sur la tombe de leurs parents.