Pompeusement dénommé “cellule de recrutement” par le P-DG de la tout aussi exagérément nommée SSPA/MCO, le quatuor-dirigeant du Mouloudia d'Oran chargé de préparer la saison prochaine s'égare de plus en plus de la ligne de conduite qu'il s'était pourtant engagé à respecter. Le président Tayeb Mehiaoui, le président de la section football, Larbi Abdelilah, le manager général, Habib Benmimoun, et le porte-parole du club, Nacer Benchiha, qui composent ladite “cellule de recrutement” sont-ils assez compétents en matière de management sportif qu'ils le prétendaient lors de leur dernière conférence de presse commune ? Certainement pas si l'on se fie uniquement aux actes concrets et aux réalisations effectives censés meubler l'été des Hamraoua. Ces dirigeants avaient promis de faire revenir à Oran Fahem Bouazza, Salim Boumechra et Mohamed Boualem. Ils n'ont, cependant, pas tenu leurs engagements en raison de démarches approximatives, de discours incohérents, d'inintelligence en matière d'approche des éléments ciblés et d'incapacité à produire un argumentaire convaincant. Visiblement assez déconnectés de la réalité pour constater le grand bide qui est en train de se dessiner sous leurs yeux et les joueurs qui défilent sous leur nez avant d'aller s'engager ailleurs, Mehiaoui et ses “adjoints” qu'il a lui-même choisis pour cette mission qui nécessite pourtant davantage de tact et un minimum de savoir-faire continuent, cela dit, de se perdre dans leurs illusions. Aux départs entérinés des Boukessassa, Ouasti, Daoud, Akram, Ouamane, Berradja et prévus des Fellah, Benatia et Aïssaoui, l'actuelle équipe dirigeante du MCO n'a aucun plan de rechange et aucune stratégie pour (re)composer une équipe capable de défendre l'honneur d'une ville comme Oran lors du second championnat de l'ère professionnelle. Au lieu de cela, ces responsables multiplient les “réunions de travail quotidiennes autour d'un café” avant de se séparer un peu plus tard sans pour autant que le “dossier recrutement” ait avancé d'un iota. Cette attitude passive et ce comportement amateur ont, d'ailleurs, fini par exaspérer les supporters du club qui ont entamé, hier, à partir du populaire et toujours coléreux quartier d'El-Hamri, les démarches nécessaires à même d'inciter les autorités locales à intervenir et à secouer le cocotier. Car, au contraire de leurs dirigeants qui ignorent le sens du fameux adage fort populaire qui rappelle que “gouverner, c'est prévoir”, ces supporters ne veulent aucunement d'un autre “été 2008” à Oran…