Dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction, le député de l'émigration, Rafik Hassani, se fait particulièrement critique envers la gestion de la grève à Air Algérie par les pouvoirs publics, notamment le gouvernement. “Le secrétaire d'Etat chargé de l'Emigration (et accessoirement du Culte à Paris) vient de se féliciter des conditions d'arrivée de nos compatriotes… au port d'Alger. Les circonstances auraient voulu qu'il donnât, non seulement son avis, mais ses solutions au drame que vivent nos émigrés qui voyagent par avion et qui, probablement par fierté nationale, ont, à leur grand dam, choisi Air Algérie”, écrit le député. Après avoir rappelé que nos émigrés sont chaque année confrontés à des problèmes de transport et que son parti, le RCD, “a toujours pris la défense de notre émigration (…) et fait des propositions à ce propos” ; le député s'en prend à la compagnie aérienne elle-même, mais surtout au ministère des Transports, ainsi qu'au gouvernement “dans son ensemble et particulièrement au secrétariat d'Etat à l'émigration”, accusés de s'astreindre à un silence “réellement pesant” ? “à tel point que les autorités françaises ont cru devoir rappeler à Air Algérie ses obligations de transporteur”, relève-t-il. M. Hassani estime que le règlement de la crise, s'il n'est pas chose aisée, ne relève pas de l'impossible. La preuve ? “L'Algérie a su mobiliser, en un rien de temps, les moyens de transporter au Soudan, des dizaines de milliers de jeunes pour un match de football”, rappelle-t-il. Et de souligner que les dirigeants étaient alors mus par “une arrière-pensée politique”.