RESUME : Aïcha se trouve mal, au milieu de la nuit. Ils décident de l'emmener à l'hôpital. Le plus proche à posséder une voiture est Bachir. Habiba voudrait l'accompagner mais sa mère refuse. Elle lui demande d'être forte… 8eme partie La jeune femme regagne la maison, en pleurant, soutenue par des cousines éloignées. L'une d'elles, Fadhéla est très touchée par ce qui arrive à sa mère. Elle a eu l'occasion de voir Habiba, deux fois et le courant est vite passé entre elles. Seulement, Habiba avait eu la pensée que Fadhéla se rapprochait d'elle par compassion ou par pitié vu qu'elle était et est dans une situation délicate. Elle ne voulait pas de sa pitié. Elle n'en avait pas besoin. - Viens t'allonger un peu… Il faut te reposer un peu… -Non… - La journée de demain sera très longue, lui dit Fadhéla. À quoi bon te torturer dès maintenant ? - Je vais l'attendre, dit Habiba en s'asseyant sur le lit dont les draps sont encore tièdes de la chaleur de sa mère. Elle va peut-être rentrer ? Peut-être que le médecin ne la gardera pas ? - Ils vont la garder, dit la cousine avec certitude. Tu devrais suivre mon conseil et te reposer… Si elle est hospitalisée, ils demanderont à ce que tu ailles à son chevet ! - Si elle ne meurt pas cette nuit ? Aïcha tient le coup. Au petit matin, Bachir vient voir Habiba. - Prépare-toi. Il faut quelqu'un auprès de ta mère. - Comment va-t-elle ? - Ils lui ont administré des calmants… Fais vite ! J'ai demandé à Souad, de préparer du café au lait. Les cousines et cousins qui avaient passé la nuit, avec Habiba, sont prêts à partir. Ils ne veulent pas la mettre dans l'embarras. Ils reviendront… - Inch Allah, sa santé s'améliorera… Le temps de prendre des vêtements de rechange, pour sa mère, elle rejoint Bachir chez lui. Durant tout le trajet jusqu'à l'hôpital, il fait la conversation pour deux. Son fils cadet conduit silencieusement. Habiba évite de discuter avec eux. À l'hôpital, dans le service de médecine interne où sa mère a été admise, Bachir tombe sur un homme qui semble surprise de le voir là. Il désigne Habiba qui s'est arrêtée en retrait, pour leur permettre de discuter tranquillement. Si elle avait su où trouver sa mère, elle n'aurait pas attendu. Mais il y avait plusieurs chambres et les femmes de ménage terminaient leurs tâches. Les infirmiers allaient et venaient, ne prêtant aucune attention à eux. En se sentant observer, elle se tourne et voie Bachir la désigner du menton. L'inconnu lui jette un coup d'œil. Elle se demande ce qu'ils pouvaient bien se dire à son sujet ? Pourquoi il avait décidé de les accompagner jusqu'à la chambre de sa mère ? Pour s'enquérir de son état ? Il ne la connaît même pas. La jeune femme se demande qui il peut être… (À suivre) A. K.