RESUME : De retour chez lui, il apprend que sa cousine va mal. La maison est pleine de gens venus soutenir Habiba. Celle-ci ne supporte plus le vieux cousin. Elle reste près de sa mère, refusant de lui laisser l'occasion de s'approprier les biens familiaux… Sa mère n'a plus tous ses esprits. Si elle les laissait seuls, elle sait qu'il fera tout pour qu'elle lui vendre leurs terres. Elle ne veut pas qu'il s'approche d'elle. En l'espace de quelques jours, elle l'avait découvert plein de ruses. Cela l'avait dévalorisé à ses yeux. Avant, elle avait un peu de respect pour lui mais ce n'est plus le cas. Etant franche et directe, dès qu'il lui fait signe de le rejoindre dans la cour, Habiba refuse. Elle attire l'attention d'un cousin, assis près d'elle et lui demande d'aller répéter au vieux Bachir. - Dis lui que s'il reste pour marchander, il perd son temps ! Il ne pourra rien obtenir de moi ! Quelques minutes après, elle ne peut s'empêcher d'avoir un sourire quand elle le voit sursauter et rougir. Furieux, il ne tarde pas. Il la maudit tout le long du chemin. Il ignore que sa cousine a fait des économies. Quoi qu'il arrive, Habiba ne sera pas dans le besoin avant longtemps. Sa mère lui a montré une boîte dans son vieux coffre en bois. Une boîte pleine de billets. Plusieurs millions… La jeune femme ne s'est jamais doutée de la présence de ses économies. Jusqu'à aujourd'hui lorsqu'elle a fouillé pour prendre les papiers de sa mère. Au cas où ils auraient besoin de l'hospitaliser. Elle avait perdu connaissance, dans le courant de la matinée. Le médecin du village, amené en urgence, à son chevet, avait secoué la tête. - Elle est épuisée. Laissez-la se reposer. Il avait posé une main réconfortante, sur l'épaule de Habiba, lui demandant d'être forte. Comment l'être à la pensée de se retrouver seule ? Pas de frère, pas de sœur, plus de tante. Rien que Dieu vers qui se tourner dans sa solitude. - Bachir… Bachir est là ? - Je suis là maman… Comment te sens tu ? - Je ne me sens plus, murmure la vieille mère, les yeux mi-clos. J'ai l'impression d'être sur un nuage… - C'est l'effet du médicament… - C'est quoi ces murmures ? Habiba fait signe à ses cousines de se taire. - Bachir n'est pas venu ? - Non ! La jeune femme est bien déçue de découvrir que même sur son lit de mort, sa mère pensait encore au marché conclu entre elle et son cousin. - Est il revenu de Sétif ?demande-t-elle doucement. Sais-tu si ce garçon, Omar, viendra ? Je n'en sais rien mère… Je n'ai pas posé la question. Tu devrais l'oublier et tenter de te reposer ! Ne pense qu'à toi… - Moi, je ne pense qu'à toi, murmure Aïcha. Je ne veux que ton bonheur… - Je n'en doute pas une seule seconde. Mais oublie tous les soucis et repose-toi… J'ai besoin de toi. (À suivre) A. K.