Résumé : Après une longue méditation, Da Kaci, se promet de revoir le mariage de Ghenima, quitte à subir l'affront. Pourvu que sa fille revienne à la maison. Il rentre chez-lui et entendit des cris. Mokrane s'est réveillé et s'en prenait à sa femme et à ses enfants. Le jeune homme ne se contrôlait plus ! 81eme partie Il s'approche de Da Kaci l'air menaçant. Ce dernier fait un pas en arrière et se retient à une poutre. Yemma Zouina s'interposa entre eux : - Arrêtez vous deux. Cela ne sert plus à rien de revenir sur des faits déjà prévus par le destin. Et toi Mokrane, tu n'a pas honte de t'adresser à ton père sur ce ton ? - La ferme ! s'écrie d'un air rageur, le jeune homme. Je n'ai de conseils à recevoir de personne depuis que j'ai compris que des choses aussi importantes que le mariage de Ghenima se concluaient derrière mon dos. Ne suis-je donc plus l'aîné de la famille et celui qui est censé veiller sur son honneur et son avenir ? - Mais si tu l'es mon fils ! Tu es toujours ce pilier de la maison sur lequel on comptait s'appuyer, moi et ton père. Nous nous faisons vieux, tu vois bien. - Mais pourquoi donc avez-vous sacrifié ma sœur ? - Nous allons arranger ça. Calme-toi donc ! Mokrane se tait. Il tremblait de tout son corps, et son visage spectral sous la lumière des torches qu'on avait allumées dans la cours, prenait une forme monstrueuse. Il retourne dans sa chambre et s'affale sur sa couche. Yemma Zouina referme la porte derrière lui et fait signe aux autres de la suivre dans la grande salle. On aurait pu entendre une mouche voler. Un silence de mort régnait. Même les enfants, avaient cessé de pleurer, mais étaient restés collés aux jupons de leurs mères. Da Kaci ôte son burnous. Il laisse tomber sa canne et se laisse tomber lui-même sur une natte. Il pleurait. De rage ? De honte ? Personne ne le savait. Mais Da kaci, pour la première fois de son existence pleurait ouvertement devant sa famille. Yemma Zouina se lève et s'approche de lui. Elle l'aide à s'allonger sur la natte et lui ôte sa chaussure. - Repose-toi donc un peu. Nous en reparlerons de toute cette histoire lorsque Belkacem rentrera. Sans demander son reste, Da Kaci s'étire et ferme les yeux. Il avait le cœur gros et sentait que cette fois-ci, il avait perdu la partie devant sa famille et devant les gens du village. La honte le submergea. Jamais de sa vie, il n'aurait pensé que Mokrane allait l'affronter de la sorte ou lui manquer ouvertement de respect. Il reconnu que c'était lui le grand fautif. Lui seul avait précipité sa famille dans le chaos. Il se souhaita la mort et ferma les yeux, pour qu'on ne remarque ni son regard éteint ni les larmes qui y brillaient encore. (À suivre) Y. H.