Leur technique est simple, elle consiste à guider le chauffeur dans sa manœuvre de stationnement, avant de réclamer 50 DA contre la sécurité de sa voiture. Si le chauffeur refuse de payer, son véhicule sera endommagé durant son absence. Dès le début de la saison estivale, des parkings non autorisés ont vu le jour à travers tout le territoire de la wilaya de Jijel, notamment, à proximité des plages. Des jeunes âgés entre 20 et 30 ans ont saisi l'occasion pour récolter un peu d'argent sans même demander l'autorisation aux autorités concernées. Nous avons pu le confirmer au niveau de la plage Kotama. Des jeunes individus ont déjà squatté les lieux et font payer les automobilistes qui viennent stationner. Leur technique est simple, elle consiste à guider le chauffeur lors de son stationnement, avant de réclamer 50 DA contre la sécurité de sa voiture. Si le chauffeur refuse de payer, son véhicule sera endommagé durant son absence. Les victimes qui, généralement, sont des estivants, évitent de contrarier ces pseudos gardiens de parkings afin de fuir d'éventuelles échauffourées. Nous avons approché ces gardiens de parking, ces derniers nous affirment que leurs principales cibles sont les étrangers à la ville, “Nous nous approchons jamais avant de voir l'immatriculation du véhicule”, nous dira un jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, “Si la voiture porte l'immatriculation 18 on s'approche avec méfiance, s'il s'agit de véhicules d'autres wilayas, on s'impose car on sait bien que tous les estivants évitent les problèmes au maximum”, ajoutera notre interlocuteur. Selon ce jeune qui vend des cigarettes sur le trottoir de la plage Kotama, personne ne s'est jamais opposée à cette activité saisonnière. “Cela fait maintenant plusieurs années que nous activons mes amis et moi dans ce secteur et on n'a jamais été confrontés à un problème quelconque (…) Je ne vous cache pas que ça nous rapporte beaucoup d'argent notamment, durant la période de juillet-août”, dira-t-il. Le même phénomène a été observé au front de mer de Beaumarchais, du côté ouest de la ville. Personne n'a le droit de se garer sans avoir versé 30 DA. La région d'Andreu n'est pas en reste, après le remplissage du parking jouxtant le parc animalier, les automobilistes se dirigent vers les quartiers situés entres les bâtiments. Là encore, les jeunes du quartier qui travaillent illégalement font des tournées à travers les véhicules stationnés, un sac à la main et ramassent à chaque entrée de véhicule la contrepartie d'un service inconnu de 50 DA. Plus loin, vers la corniche qui relie Jijel à Béjaïa, des jeunes font le même travail. Ils attendent que quelqu'un stationne pour lui soutirer de l'argent. Les jeunes qui activent à la corniche travaillent généralement le vendredi, autrement dit, le jour où Jijel connaît un afflux considérable de visiteurs comparativement aux jours de semaine.