RESUME : Omar tente de revoir Bachir, pour faire avancer les choses mais ce dernier n'est jamais là. Il finit par se rendre chez Habiba et lui explique les raisons de sa présence. Il lui rappelle sa promesse. Il tient réellement à elle… 14eme partie -Qu'est-ce que je deviens, moi et les enfants si tu refuses ? Habiba se sent rougir. - Vous vous en sortirez… Omar secoue la tête. - Votre oncle n'est jamais là, lui fait-il remarquer. Où est-il parti ? - Je l'ignore… Habiba a un sourire amer. Son regard marron devient plus sombre. Omar devine une colère retenue. Même si elle répond avec détachement, d'une petite voix, il la ressent au fond de lui. - En échange du service, il avait demandé à ma défunte mère, nos terres…Moi, je n'ai jamais accepté, dit-elle. Il ne les aura jamais. Ces terres appartiennent à la famille, depuis toujours. Et ça ne changera pas ! - Personne ne vous y force, émet Omar. Puisque vous pouvez avoir les deux. Vous pouvez accepter ma demande en mariage…? Moi, j'ai tout abandonné pour vous. Et votre mère m'a donné sa bénédiction. Omar éprouve du plaisir à le lui rappeler. Cela lui revient souvent en tête même si elle feint la surprise. Elle se remémore souvent les paroles et les conseils de sa mère. La défunte avait voulu, à tout prix, à ce qu'elle se marie avec Omar. Sans même le connaître… À force de discuter avec lui, Habiba sent qu'il sera facile à vivre et à aimer. Mais elle s'inquiète en pensant à ses enfants ? Et s'ils ne l'acceptent pas ? Comment fera-t-elle si le courant ne passe pas entre eux ? Elle ne peut s'empêcher de lui poser la question. - Dès que vous aurez fait connaissance, je suis sûr que vous allez vous aimer ! dit Omar. Il vous suffira de rester telle que vous êtes…Alors, vous acceptez ? La jeune femme hoche la tête. Comment pourrait-elle refuser ? Elle a promis à sa mère. - Oui… Vous avez bien dit oui ? demande Omar en rougissant de joie. - Oui. - Hamdoullah ! Vous ne le regretterez pas, promet-il. - Comment allons-nous faire ? Votre famille ne veut pas de moi… - Je n'ai pas vingt ans mais quarante ans…On se passera d'eux, dit Omar. Si tu es d'accord, on se marie sans fête… juste un dîner. Je demanderais à un ami d'amener un imam. Je passe quand te prendre ? - Après-demain ! Omar repart léger, heureux comme jamais. La jeune femme prend la journée du lendemain, pour ranger la vieille maison et réunir ses affaires. Elle met ses affaires dans une grande malle en bois ayant appartenu à sa mère. Elle range ses bijoux, dans son sac à main. Lorsqu'Omar vient la chercher, il la trouve prête. Ils ne tardent pas. Il l'aide à fermer la porte de la cour. Habiba s'installe à l'avant de la voiture. En route, ils croisent quelques villageois qui sont si surpris qu'ils restent figés après leur passage. (À suivre) A. K.