Ils étaient environ une centaine d'anciens appelés du Service national de la wilaya de Béjaïa à avoir battu le pavé, hier. En effet, les rappelés entre 1995 et 1999, soit 4 classes de rappelés fait-on savoir, ont pris le départ, dès 11h, banderoles brandies et en rangs serrés à partir de l'esplanade de la Maison de la culture de Béjaïa jusqu'au siège de la wilaya où ils ont observé un sit-in et exposé leurs revendications en public. Les marcheurs, après avoir rappelé, dans une missive portant entête “Compagnies chargées de la lutte antiterroriste, wilaya de Béjaïa”, en date du 14 août 2011 et adressée au chef de l'Etat qu'ils ont été rappelés sous les drapeaux par le ministère de la Défense nationale durant la période s'étalant de 1995 à 1999, ont tenu à souligner le fait qu'auparavant, ils s'étaient acquittés avec dévouement des obligations du Service national, et ce, dès le début de la décennie noire. Les rappelés ont porté à la connaissance du premier magistrat du pays que bien des sacrifices ont été consentis par eux dont le sacrifice suprême pour certains de leurs camarades. Les diverses séquelles que subissent de façon chronique, désormais, la plupart des rappelés du Service national de “la décennie noire” sont ainsi énumérées dans la correspondance destinée au président de la République : handicaps moteurs, traumatismes, troubles mentaux et autres pathologies. Huit points, enfin, constituent la plate-forme de revendications des marcheurs, appelés puis rappelés du Service national des années 1990 dont la reconnaissance officielle de la part de la plus haute instance du pays du cas particulier de cette catégorie de rappelés, la totale jouissance des dispositions de la loi portant réconciliation nationale, une indemnisation morale et matérielle, la priorité pour l'emploi et l'accès au logement social ainsi qu'une totale prise en charge sanitaire, une totale couverture de la Sécurité sociale (pour les réservistes rappelés et leur famille), et enfin le droit au départ à la retraite dans le cadre d'un régime spécifique et les avantages y afférents. Par ailleurs, durant la même journée, les habitants du village El-Maâdane, commune de Tichy, excédés par de fréquentes et graves perturbations dans l'approvisionnement en eau potable, voire sa cessation pure et simple depuis quelque temps, ont assiégé le siège de l'Algérienne des Eaux (ADE) à Tichy, chef-lieu de la daïra et de la commune, en signe de protestation, dénonçant cet état de fait et espérant ainsi amener les responsables en la matière à prendre les mesures adéquates et en toute diligence afin que soit mis un terme à leur calvaire.