Résumé : Omar et Habiba discutent à cœur ouvert. Il parle de son amour et du bonheur qu'elle lui apporte. Il ne veut pas séparer d'elle. Habiba s'est aussi attachée à eux. Omar a l'idée de l'emmener loin de Sétif… 26eme partie Dès le lendemain matin, ils partent en voiture à Béjaïa. Habiba qui n'a pas l'habitude de voyager, à envie de vomir à chaque virage. Omar en rit doucement. -J'aurais dû prévoir que tu aurais mal, je vais essayer de trouver une pharmacie. Quelques kilomètres plus loin, il s'arrête devant l'enseigne d'une pharmacie. -Tu veux quelque chose ? De l'eau ? Du jus ? -Non, ne me parle pas de boire ou de manger, marmonne-t-elle. -Ça te passera, la rassure-t-il. Je vais t'acheter un médicament. Il trouve un remède pour le mal de transport mais elle devait le prendre avant de voyager. Il le prend tout de même. Au retour, elle ne souffrira pas. Il achète une bouteille d'eau et des serviettes en papier. Il décide de ne pas reprendre la route tout de suite. Il l'invite à marcher un peu après avoir avalé un comprimé contre les nausées. La jeune femme respire l'air frais du matin tout en se dégourdissant les jambes. Elle s'appuie à son bras. -Si tu veux, on s'y rend à pied, propose-t-il. Cela nous prendra plus de temps mais l'avantage, tu ne souffriras pas ! -Il aurait fallu que je m'entraîne, je ne tiendrais pas plus d'un kilomètre, répond-elle. Je vais essayer de dormir durant le reste du trajet, plus tôt, on sera arrivés, mieux je me porterais ! - On y va alors ! Ils reprennent la route et l'effet du médicament a été immédiat. Omar a allumé la radio et le flot de paroles qui a envahi l'habitacle semble la bercer. En chemin, il décide de ne pas s'arrêter à Béjaïa. Il continue jusqu'à Aokas. Il réveille Habiba. - J'ai la migraine. -Je vais louer une chambre. On va pouvoir déjeuner. -Je vais me rafraîchir, dit-elle. Ne me parle pas de manger, le prie-t-elle. Je me sens si mal, je crois que si mes nausées persistent, on ne pourra jamais sortir ! -Tu iras mieux dans un moment… Il loue une grande chambre, donnant sur la mer. Habiba s'enferme un moment, dans la salle de bains. Elle s'est rafraîchie avant de le rejoindre. Il a profité de ce moment, pour commander à déjeuner. Habiba même si elle a envie de lui faire plaisir, ne parvient pas à manger. Elle ne rêve que d'une chose ; de s'allonger et de fermer les yeux. -Ma tête, laisse-moi me reposer…et sors te promener… -Fais un effort ! On va marcher un peu…ça te passera, lui dit Omar qui n'a pas le cœur à sortir seul. Tu m'avais dit n'avoir jamais vu la mer. -En effet, reconnaît-elle en se levant pour regarder depuis la porte-fenêtre. Elle est agitée… -Je n'ai pas parlé de te baigner, juste de te mouiller les pieds…Viens, l'air marin chassera ta migraine ! Habiba se laisse traîner dehors. La mer est à une centaine de mètres de l'hôtel. Ils retirent leurs chaussures et vont marcher au bord de l'eau. Elle retrouve peu à peu son sourire. Sa migraine en fin de journée, n'est plus qu'un mauvais souvenir. -Ce n'est pas la période des baignades… Et pourtant, la jeune femme reste figée devant la beauté de la mer en colère. Les vagues vont se briser sur les rochers. Si elle n'avait pas craint de glisser, elle s'en serait approché. Et Omar la retient comme s'il redoutait qu'elle ne soit tentée de se baigner. Qu'elle nage dans le bonheur et s'y noie, il est d'accord. Mais pas ailleurs… (À suivre) A. K.