Résumé : Une fois seul, Omar lui pose les questions qui lui brûlent les lèvres. Habiba est sous le choc. Elle s'enferme dans la chambre d'amis. Omar a beau lui demander pardon, elle refuse d'ouvrir. Comme elle ne lui répond pas, il craint qu'elle se soit suicidée… 22eme partie -Habiba ! Ouvre ou je défonce la porte ! Aucune réponse. Omar panique à l'idée qu'il ait pu être la cause de sa mort. Il s'en voudra toute sa vie. Au moment où il pense casser la serrure, il l'entend murmurer derrière la porte. - Laisse moi ! - Habiba, pardonne moi ! Je te jure de ne plus recommencer, dit il, soulagé de l'entendre. S'il t'était arrivé malheur, je serais devenu fou ! Habiba ne dit rien d'autre. Omar comprend qu'elle n'ouvrira pas tant qu'il sera là. Elle n'a pas envie de le voir. Il prend sa veste et sort de la maison. Il est soulagé qu'elle n'ait fait aucune folie. Si elle s'était suicidée, il n'aurait jamais pu se le pardonner. Il tient à elle plus qu'elle ne peut se l'imaginer. Il va ouvrir son commerce. Des clients ne tardent pas à entrer. Il est si occupé qu'il ne voit pas le temps passer. Il est près de midi lorsqu'il réalise que c'est l'heure du déjeuner. Il va à la rencontre de ses fils. Il achète un poulet rôti et des frites. Et un cadeau, pour Habiba. Il le remet à Samir. - Tu ne viens pas avec nous ? - Plus tard, promet-il. Les enfants rentrent à la maison, sans lui. Ils sont heureux de trouver Habiba, dans le salon. Elle est triste et ils vont à elle. - Ça va mieux ? demande Samir. - Oui. - J'avais cru que tu t'étais fâchée avec papa, pour de bon, dit il. Dis, tu ne vas pas nous quitter ? - Non… Tous deux sont soulagés lorsqu'elle leur sourit tout en tendant les bras vers eux. - J'ai quelque chose pour toi ! De la part de papa… Il sort de son cartable, un paquet enveloppé d'un joli papier bleu. Habiba ne l'ouvre pas même si le geste l'a émue. Elle sait qu'Omar n'a pas voulu la blesser, en lui posant ses questions. Même si tout appartenait au passé, certains souvenirs étaient si douloureux qu'elle en était marquée à vie. - C'est gentil, murmure-t-elle. - Papa va être content, dit Samir. Tu sais qu'on t'aime ? - Oui, moi aussi… Kader s'était éclipsé à la cuisine où il a coupé le poulet rôti et mis les frites dans une assiette. - Tu déjeunes avec nous ! Habiba porte la main à sa joue, rougissant d'un coup. - Mon Dieu, j'ai oublié… Elle réalise que dans sa douleur, elle a été égoïste. Elle n'a pas pensé à eux. Ils ne méritent pas cela. - Mangez, je vais vous chercher à boire… Les enfants ne tardent pas. Dès qu'ils ont fini, ils repartent en classe. Omar attendait dehors, voulant savoir comment elle allait. Il n'osait pas rentrer maintenant. - Elle va mieux…elle ne partira pas ! Elle nous aime ! Omar soupire, soulagé et heureux. Même s'il en meurt d'envie, il ne va pas à la maison. Il veut lui laisser du temps, pour oublier. Il retourne à son commerce et alors qu'il fait du rangement, il reçoit de la visite. Pas un client mais l'oncle Bachir que sa femme ne porte pas dans son cœur… (À suivre) A. K.