Résumé : Omar achète un parfum coûteux. Il rentre à la maison. Il est heureux car elle ne le fuit pas. Habiba tente de se confier à lui. Elle ne veut pas s'imposer. Elle veut retourner chez elle, avant qu'il ne soit trop tard, pour eux… 25eme partie Omar est si surpris par la tournure qu'a pris la discussion qu'il lui faut un moment pour être convaincu d'avoir bien entendu. Habiba lui a parlé de se séparer. Pendant qu'il est encore temps… - Pour ne pas s'aimer ? Pour ne pas s'attacher davantage, s'écrie-t-il. C'est déjà fait…Je ne pourrais jamais vivre sans toi ! - Omar, il est encore temps, insiste la jeune femme. Cela nous évitera bien des souffrances… - Chut, je ne veux plus entendre parler de séparation. Cela peut te paraître fou mais je t'aime ! - Cette séparation, c'est dans ton intérêt ! - Moi, je refuse…cette discussion est close ! Mon cœur me dit que tu en parles à contrecœur ! Toi aussi, dit-il avec certitude, tu t'es attachée à moi, aux petits…Est-ce que je me trompe ? - Non…Si je t'ai parlé de nous séparer, c'est parce que je ne supporterais pas de vous voir souffrir ! Omar se rappelle qu'au village, tous la prenaient pour un porte-malheur. Elle en est aussi convaincue. - Tu ne te rends pas compte que tu fais notre bonheur ? - Non. - Crois-moi quand je te le dis ! Ne parle plus jamais de partir ! - Alors, c'est décidé, je reste ! Omar est si heureux d'avoir discuté à cœur ouvert qu'il ne peut s'empêcher de l'embrasser et de la serrer dans ses bras, pendant un moment. Il a encore en tête, les confidences du vieil homme. Elle a tant souffert. Il se rappelle le cadeau qu'il a laissé dans la poche de sa veste. Habiba secoue la tête. - Deux cadeaux en une journée ! s'écrie-t-elle. Tu n'aurais pas dû ! Elle pousse un cri de joie en découvrant le beau parfum. Elle ouvre doucement le flacon et le porte à son nez. - Je n'ai jamais senti un parfum aussi doux, c'est un parfum importé. - Oui. - Il a coûté cher ? - Non, il te plaît ? - Oui, merci. Omar a envie de l'emmener loin de Sétif. Elle n'est jamais sortie de son village. Il voudrait qu'elle voie le pays, qu'elle s'amuse. Qu'elle puisse oublier. - J'ai une idée…Et si on partait en week-end, à Alger ? Ou à Béjaïa? - Sans les enfants ? - Cette fois, ce sera sans eux…La prochaine fois, on les emmènera avec nous ! promet il. - On ne peut pas les laisser seuls ! - Ils iront chez leur tante, dit Omar. Demain, on part… Lorsqu'ils les mettent au courant, les enfants sourient. Ils sont heureux pour eux. - Partez ! Ne vous en faîtes pas pour nous ! On sera sages ! Habiba n'en doute pas. Ce soir-là, pendant qu'elle prépare le dîner, elle les entend chuchoter. Elle se demande ce qu'ils pouvaient bien se dire… (À suivre) A. K.