résumé : Hakima apprend que sa “maman” avait un mari. Dans son innocence, elle pense tout de suite à son “papa”, mais elle apprend vite qu'elle ne pouvait avoir de père, car l'homme dont sa mère parlait n'était pas digne de ce rôle. Pourtant à l'école, on lui avait expliqué qu'aucun enfant ne venait au monde sans ses deux parents. 9eme partie Hakima soupire : - J'ai déjà tout compris. - Hein ? - Oui J'ai compris beaucoup de choses, Houria m'avait déjà prévenue. - Je... je ne saisis pas bien ton raisonnement. Qu'a bien pu te dire cette petite vipère de Houria ? Hakima ébauche un sourire : -Elle ne cesse de me répéter que nous sommes nées dans un champ de maïs, mais la maitresse d'école nous a raconté une autre version. La jeune femme lui caresse la joue : - Je te répète que tu es trop jeune pour comprendre certaines choses. Mais il faut que tu saches que tant que je serais de ce monde, je ne t'abandonnerais jamais. Elle la serre un moment contre elle, et comme pour chasser les mauvaises idées, Hakima se met à rire d'un air si détendu, que sa “maman” est vite contaminée. - Alors tu te sens mieux maintenant ? Nous pourrons nous rendre au parc ? - Oui… Oh oui. La fillette se met à courir : - Attends un moment, petite chipie, je dois d'abord fermer les fenêtres. Elles rirent encore : - Je suis tellement heureuse d'être avec toi maman. - Mais moi aussi je suis heureuse de t'avoir avec moi. Et nous allons nous revoir plus souvent désormais. Dès qu'une opportunité se présentera, je te ramènerais ici, et nous ferons toutes les deux de douces folies. Elle fit un clin d'œil à la fillette, qui se sentit plus légère qu'une feuille d'automne. - Où sont donc passées les clefs de mon véhicule ?. Hakima ouvrit sa main, et lui montre le porte -clef en bronze où pendait un petit ourson : - Tu me laisseras prendre le volant cette fois-ci maman ? - Hum, j'aurais bien aimé mais il se trouve que tes petites jambes nous poseront un problème, car elles n'arriveront pas aux pédales. Comment feras-tu alors pour démarrer? Hakima fait la moue : - Je vais tenter de bien manger pour grandir très vite. - C'est çà ma chérie. En attendant, je vais devoir conduire moi-même. La fillette tendit les clefs à sa “maman” : - Je vais regarder le paysage pendant que tu conduis. Cela me permettra de ne pas m'ennuyer. Elles sortirent de la maison, et montèrent dans la voiture flambant neuf qui était garée juste en face. Hakima découvrait à chaque pas un monde dont elle ignorait l'existence, et son cerveau enregistrait des faits dont elle saura un jour tirer des leçons. Le parc d'attractions regorgeait de monde. Hakima se dirigea tout droit vers le manège. - Je veux monter sur le cheval blanc. - Fais–ce que tu veux. Moi je vais me mettre sur ce banc. Si tu as besoin de quoi que ce soit, fais-moi signe. - Tu m'accompagneras aux voitures tamponneuses n'est ce pas ? - Oui, et là je te laisserais prendre le volant sans crainte. - Waou ! Je vais conduire comme une grande. La journée passe trop rapidement au goût de l'enfant qui s'amusa comme une folle. Au crépuscule, elle ne tenait plus sur ses jambes. Elle s'endormit sur la banquette arrière du véhicule, et sa “maman” eut un mal fou pour la tirer de son sommeil et la faire entrer à la maison. Elles dînèrent rapidement, et Hakima rejoignit sa chambre où sa mère l'aida à enfiler son pyjama, avant de la border. Rompue de fatigue, mais heureuse, la fillette ne tardera pas à retomber dans un profond sommeil. (À suivre) Y. H.