La mort d'un enfant de 2 ans noyé dans un caniveau des eaux usées a mis en émoi des dizaines d'habitants de la cité populaire de Merdj Eddib, au sud de la ville de Skikda durant la nuit de mercredi à jeudi. Ils ont barré une route de la cité en brûlant une benne à ordures, fermant ainsi la circulation automobile. La colère de ces habitants est contre l'insouciance criante des collectivités locales qui laissent des caniveaux sans couvercle au niveau de cités urbaines, des eaux usées nauséabondes formant des étangs et les ordures jonchant le sol mettent en péril la vie des enfants en bas âge ainsi que celle des adultes. La mère de la victime Mohamed Ramdane, inquiète de l'absence de son petit enfant sorti jouer dehors devant son domicile à la cité des frères Bouhadja, à côté de son père, aveugle, a alerté le voisinage croyant en premier lieu à un kidnapping tout en se dirigeant vers la mosquée du quartier où les fidèles sortaient de la prière du maghreb. Immédiatement, un grand nombre de citoyens, et dans un élan de solidarité, ont lancé les opérations de recherche. Vers 20h, des enfants qui connaissent mieux les pièges mortels de cette cité, mieux inspirés, se sont dirigés vers un regard profond et sans couvercle des eaux usées pour y découvrir le drame. En remuant les eaux usées avec un bâton, le corps inerte du petit Mohamed a immédiatement refait surface au grand malheur de la famille de l'enfant. Cette colère a été également accentuée par une coupure momentanée d'électricité. Par ailleurs, le propriétaire d'une maison de la rue Lakehal Tahar, au centre-ville de Collo, qui a laissé un couvercle défectueux d'un compteur d'AEP à terre a occasionné 20 points de suture à un enfant de 11 ans, blessé par des fils de fer de ce couvercle et 12 points de suture à une autre fillette du même âge avant que les citoyens n'interviennent pour sécuriser l'endroit. Qui est responsable de cette insouciance, apparemment aucun.