Finis les éloges et les salamalecs du début de saison. La Ligue nationale de football, en dépit d'un effort considérable en matière de programmation, fait l'objet ces derniers temps de critiques parfois virulentes de la part de certains présidents de club. Après l'épisode qui a fait couler beaucoup d'encre à propos des suspensions du président du CRB, M. Lefkir, et de celui de l'USC, M. Yahi, ou encore la non-qualification du joueur Bouferma jusqu'à une date récente, la LNF subit, ces dernières semaines, les foudres de trois grands clubs du championnat national, à savoir le Mouloudia d'Alger, la JS Kabylie et l'USM Alger. En effet, les responsables mouloudéens et kabyles sont déjà montés au créneau pour dénoncer le report des matchs MCA-MCO, RCK-JSK pour des raisons, selon eux, qui ne sont pas “évidentes pour tout le monde” alors que ceux de l'USMA ont fustigé, ce week-end, le maintien du match en retard USMA-USMB, prévu lundi à Bologhine, au moment où les Rouge et Noir doivent disputer une rencontre capitale, vendredi, face à Enymba pour le compte de la demi-finale aller de la Ligue des champions d'Afrique. Les Usmistes menacent même de déclarer forfait pour cette rencontre si elle est maintenue pour ce lundi. C'est dire que la maîtrise de la programmation qui constitue le cheval de bataille de la LNF ne fait plus l'unanimité au sein des présidents de club qui n'hésitent plus à étaler leurs critiques dans les tabloïds. Pour l'heure, la LNF préfère se confiner dans un mutisme total, sans doute pour éviter une polémique “mal venue”, et se limite à des missives laconiques, parfois même incompréhensives. Cependant, s'il est clair que la LNF ne peut pas raisonnablement répondre au “cas par cas”, il est difficile également de faire croire que cette cabale puisse être “battue en brèche” par le classique silence radio. Et quand on connaît la complexité de l'élaboration d'un programme de championnat cette saison, eu égard à la multitude des rendez-vous internationaux (clubs et EN) qui engendreront, inéluctablement, d'autres mécontents, il y a lieu de s'interroger si la LNF ne ferait pas mieux, elle aussi, de monter au créneau. Là au moins, le déficit de communication, qui fait tant de ravages, sera résorbé en attendant le prochain orage. S. B.