La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé jeudi les rebelles libyens à se montrer fermes face à la “violence extrémiste” et a estimé que les prochains jours et semaines seront “critiques” en Libye. “La situation reste vague mais il est clair que l'ère Kadhafi touche à sa fin, ouvrant la porte à une nouvelle ère en Libye, une ère de liberté, de justice et de paix”, a-t-elle déclaré dans un communiqué. “Nous appelons Kadhafi, sa famille et les gens qui le soutiennent à mettre fin à leur violence au nom du peuple libyen et de l'avenir de la Libye.” Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, traqué mais toujours introuvable, a appelé jeudi à la résistance, tandis que les rebelles décidaient d'installer leur “gouvernement” dans la capitale. À New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a accepté de débloquer 1,5 milliard de dollars des avoirs libyens pour aider les rebelles à la reconstruction du pays. Evoquant les rebelles libyens, Mme Clinton a déclaré que “nous allons les observer pour s'assurer que la Libye remplit ses responsabilités en matière de traités, qu'elle s'assure que ses stocks d'armes ne menacent pas ses voisins ou tombent entre de mauvaises mains et qu'elle se montre ferme face à la violence extrémiste”. “Les Libyens ont fait cette révolution et ils vont ouvrir la marche qui suit mais ils méritent notre aide. Un travail considérable reste à faire. Les jours et semaines qui viennent s'annoncent critiques”, a-t-elle poursuivi. “Il ne peut y avoir de place dans la nouvelle Libye pour les représailles et les attaques revanchardes”, a aussi dit la chef de la diplomatie américaine. “L'avenir de la Libye ne sera pacifique que si les responsables et le peuple de Libye se tendent les bras dans un esprit de paix”, a-t-elle déclaré. Plus tôt dans la journée de jeudi, la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, a indiqué que les Etats-Unis examineraient d'un œil favorable une demande d'aide policière adressée par les rebelles libyens à l'ONU. “Nous considérerons favorablement une demande venant du CNT (Conseil national de transition) à l'ONU pour un soutien policier. C'est l'ONU qui aura la direction, mais nous regarderons de quelle façon les Etats-Unis peuvent aider”, a-t-elle dit.