Déjà sept ans que Ali Zamoum, président fondateur de l'association socio-humanitaire Tagmats, nous a quittés, un certain 28 août 2004, laissant un immense vide en tant que citoyen exemplaire, moudjahid de la première heure et acteur de l'histoire de l'Indépendance nationale. “Dans la vie, au sein de la société, les hommes et les femmes doivent rester unis, liés… La main dans la main, autrement dit afus deg-fus.” Une conviction qui faisait de lui l'homme qu'il était tout simplement. Un citoyen rare, un homme au grand cœur, qui a consacré le plus clair de son temps au pays (thamurth). Un combattant qui a surmonté même les épreuves les plus coriaces. Blessé et meurtri par les attaques des évènements de l'histoire, Ali Zamoum est resté fort jusqu'à son dernier souffle. Certes, “les meilleurs partent toujours les premiers”. Pour ce double anniversaire, une journée de célébration sera organisée le 2 septembre prochain en hommage au parcours d'Ali Zamoum et à la création de Tagmats. Un programme assez chargé, dont une remise du prix du mérite d'Ali-Zamoum au siège de Tagmats, sera donné pour le personnage qui reflète le plus le héros. Cette année, ce prix du mérite est décerné à quatre lycéens candidats au baccalauréat. Le premier prix destiné à trois élèves du lycée Tassaft : Lotfi, Teldja et Malha Benzaouche. Ils ont obtenu leur bac dans des conditions difficiles : décès de leur père, au bout du deuxième jour de l'examen. Le deuxième prix attribué à Omar Sanat, candidat du lycée Ali-Mellah de Draâ El-Mizan. Durant l'épreuve physique, ce dernier a été évacué en urgence à l'hôpital où il subit une intervention chirurgicale pour une appendicite aiguë. Une fois réveillé, le jeune homme a manifesté sa volonté de finir sa dernière épreuve d'examen. Le règlement interdit de faire sortir les épreuves du centre d'examen. Le directeur d'éducation de Tizi Ouzou, afin de ne pas pénaliser le candidat, décide alors d'instituer l'ambulance de l'hôpital comme salle d'examen. Trois surveillants étaient mobilisés présents ainsi que le chirurgien qui avait tenu à l'accompagner dans cette seconde épreuve. Né le 29 octobre 1933 à Boghni, Ali Zamoum rejoint très tôt le combat nationaliste. C'est ainsi qu'il intègre le PPA-MTLD où il a appris les rudiments de la lutte pour le recouvrement de l'indépendance. Homme de confiance de Krim Belkacem, Zamoum sera chargé par ce dernier de reproduire en des milliers d'exemplaires la proclamation du 1er Novembre. Le texte sera tapé au domicile de Benramdani Omar alors que le tirage à la ronéo s'était fait dans la maison de Idir Rabah, dans le village Ighil-Imoula.