La capitale libyenne Tripoli était calme hier matin après une nuit émaillée d'explosions isolées et de rafales d'armes automatiques dans différents quartiers de la ville. À la suite de combats intenses ces derniers jours dans certains quartiers, qui ont vu les rebelles prendre largement l'avantage, les combattants du régime semblent avoir opté depuis vendredi pour une stratégie de harcèlement, frappant çà et là en petits groupes pour maintenir la tension avant de se retirer. “Nous ne savons pas où les hommes de Kadhafi se cachent”, a admis un chef de groupe rebelle, Abdelhamid Agleou. Vendredi soir, le chef des opérations militaires des rebelles à Tripoli, Abdel Najib Mlegta, avait assuré que ses forces contrôlaient 95% de la ville après la prise mardi par les rebelles du QG du dirigeant en fuite Mouammar Kadhafi dans le quartier de Bab al-Aziziya. Il avait précisé que des poches de résistance loyalistes étaient toujours signalés dans le quartier d'Abou Salim, théâtre de violents combats cette semaine et réputé être majoritairement pro-Kadhafi, ainsi que dans le quartier de Salaheddine. L'aéroport, tenu par les rebelles, est également un point de fixation, sporadiquement visé par les pro-Kadhafi à coups d'armes légères et lourdes.