À quelques jours de la célébration de la fête religieuse, l'Aïd el-fitr, les vendeurs occasionnels de gadgets et d'habits pour enfants réapparaissenr sur les trottoirs du centre-ville de Fréha, 35 km au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou, en dépit de la chaleur étouffante qui sévit ces jours-ci. Ces commerçants ambulants exposent pêle-mêle leur marchandise sur des cartons d'emballage, et parfois à même le sol. On y trouve des jouets essentiellement, des poupées et pistolets en plastique, voitures électriques, ballons en caoutchouc, mais aussi, des vêtements de différentes qualités et de tout âge. C'est un commerce florissant et rentable, vu l'engouement des gens, notamment les pères de familles, pour cette marchandise qui est pour la plupart de provenance asiatique. Une petite virée nocturne a permis de faire le point sur les prix qui ont augmenté de 10 à 20% comparativement à l'année passée au grand dam des acheteurs déjà affaiblis par la facture alimentaire du mois sacré. “Je viens de payer 1 500 DA cette paire de chaussures de moyenne qualité alors que le premier choix est cédé entre 3 000 et 3 200 la paire”, nous a déclaré un jeune. À quelques mètres seulement, un père, accompagné de ses deux enfants, le sourire aux lèvres, nous confie : “Une voiture électrique est cédée à 200 DA seulement. Ce n'est pas tous les jours qu'on trouve de pareils produits à ce prix”, a fait savoir le père, ouvrier de son état, dont le salaire ne dépasse pas les 25 000 DA. D'autres personnes trouvent leur bonheur dans les foires commerciales ouvertes çà et là ou dans de grandes surfaces commerciales où on y trouve toutes sortes de produits. “J'ai acheté quatre ustensils de cuisine pour 200 DA, soit 50 DA chacun. Le cinquième est offert”, a déclaré une mère de famille. Certains vendeurs ont même soldé des vêtements, des réductions entre 30 et 40%, ce qui n'a pas manqué de raviver les clients. Ces petits jobs sont une aubaine pour les jeunes chômeurs pour se faire de l'argent et aider par là même leurs familles.