Pas moins de quatre mouvements de protestation ont été enregistrés, hier encore, à travers plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa. À Souk El-Tenine, une marche a été organisée par les différents comités de quartier du village El-Wasta vers les sièges de l'APC et de la sûreté de daïra. Motif : exiger du maire le retrait de ses plaintes déposées à l'encontre de neuf citoyens du village. L'édile local les tient pour responsables des mouvements de protestation ayant émaillé sa localité il y a une dizaine de jours. Les protestataires avaient reproché au maire la délocalisation du projet de stade communal, initialement prévu sur un terrain vague et resté en jachère. Toujours sur la côte est, à Aokas plus précisément, le mouvement associatif de cette commune a décidé de fermer, dès 8 heures, la RN9 reliant la wilaya de Béjaïa à celles de Sétif et Jijel. Leur action, ponctuée par un sit-in devant le siège de l'APC, a été arrêtée à l'issue d'une réunion, tenue le 26 août dernier. Laquelle réunion avait regroupé et les représentants des associations et les habitants de la région. Les protestataires exigent la délocalisation de la décharge publique sise au bord de la RN9. Une décharge publique qui, à chaque incinération, incommode la population par des odeurs nauséabondes. Outre ce problème de décharge, les contestataires ont soulevé d'autres griefs liés à “l'éclairage public, l'eau, le gaz, l'état des routes”. Ils réclament, en outre, de “mettre un terme à l'insalubrité publique, à savoir le problème de la prostitution”. Ils rejoignent ainsi les habitants de la commune de Tichy, qui ont fait de cette revendication, leur leitmotiv avant le début de la saison estivale et qui pourrait reprendre incessamment, si on en croit les déclarations de leur porte-parole, qui s'était livré récemment au journal en ligne La Nation. À l'entrée ouest de la ville de Béjaïa, à Bir Slam plus exactement, ce sont les habitants de la cité Douanière qui ont procédé, hier, à la fermeture de la RN12 reliant Béjaïa aux wilayas de Tizi Ouzou, de Bouira et d'Alger. Ils réclament le raccordement de leur quartier au gaz de ville, l'assainissement, l'éclairage public et le revêtement des routes. Dans la commune d'Oued-Ghir, ce sont les habitants du village Oumaâdhane, qui sont montés au créneau en fermant, hier, le siège de leur APC. Les manifestants exigent l'alimentation en eau potable de leurs foyers.