Les mouvements de protestation ne connaissent pas de répit à Béjaïa ces dernières semaines. Il ne se passe pratiquement pas un jour sans signaler un mouvement dans différentes régions de la wilaya. Le recours aux actions de force, et parfois de violence, semble-t-il, est l'ultime solution pour se faire entendre par les autorités. Pas moins de quatre mouvements de protestation ont été signalés durant la journée d'hier à travers la wilaya. Des centaines de citoyens de la commune d'Aokas, 20 km à l'est de la ville de Béjaïa, ont bloqué la RN 9 à la circulation automobile dès les premières heures de la matinée. Ils exigent la délocalisation immédiate de la décharge publique située sur la RN non loin des habitations. Les membres de collectif associatif local dénoncent avec véhémence les désagréments et les risques que représente cette décharge sauvage qui infeste l'environnement des habitants de la région. Les protestataires sont loin de décolérer. Ils disent qu'ils sont déterminés à maintenir leur mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Les révoltés de la localité d'Aokas, qui ne sont pas à leur première action de protestation, réclament aussi le revêtement de réseau routier de la commune qui est en état de dégradation très avancé. Certains chemins communaux sont presque impraticables par les automobilistes, comme ils réclament aussi la viabilisation de certains centres urbains de la commune. Une autre action de contestation a été signalée dans la commune voisine de Souk El Tenine. Des dizaines de citoyens sont descendus, eux aussi, hier matin dans la rue pour exiger le retrait de la plainte déposée par le P/APC contre certains citoyens qui ont été derrière la fermeture du siège de l'APC la semaine dernière. Les manifestants ont observé un sit-in devant le siège de l'APC. Par ailleurs, les habitants du village Oumadhane, commune d'Oued Ghir, à l'ouest de Béjaïa, ont fermé le siège de l'APC. Ils protestent contre la pénurie quasi permanente d'eau potable depuis plusieurs jours. Le problème du manque d'eau potable se pose avec acuité dans la wilaya de Béjaïa depuis le début de l'été. Plusieurs localités ont déjà soulevé cet épineux problème qui perdure. De leur côté, les habitants du quartier de la cité Douanière ont organisé une marche, hier matin, à Bir Slam, à l'entrée ouest de la ville, et fermé en même temps la RN2. Ils exigent le raccordement de leurs foyers aux réseaux du gaz naturel, l'installation de lampadaires sur les artères de leur cité et autres revendications.