La population locale était contrainte au puisage de l'eau potable au niveau des fontaines publiques et sources environnantes, et cette corvée quotidienne est durement ressentie par les autochtones, encombrés de jerrycans et de eaux à la recherche de ce précieux liquide. La charmante localité rurale de Medjez Sfa, comptant plus de sept mille habitants, distante d'une cinquantaine de kilomètres de Guelma, située en contrebas de la RN16 reliant Annaba à Souk Ahras via Bouchegouf , a longtemps souffert du manque de l'eau potable. En effet, elle est irrégulièrement alimentée à partir du barrage de Aïn Délia, wilaya de Souk Ahras, et des lâchers d'eaux sont opérés une fois par semaine en quantité insuffisante. La population est contrainte au puisage de l'eau potable au niveau des fontaines publiques et sources environnantes, et cette corvée quotidienne est durement ressentie par les autochtones, encombrés de jerrycans et de seaux à la recherche de ce précieux liquide. Des enfants , des pères de famille sillonnent chaque jour les routes pour ramener quelques dizaines de litres d'eau à la maison. Les ménagères s'échinent à vaquer à leurs occupations domestiques, lessive, vaisselle, nettoyage, douche, en rationnant au maximum l'utilisation de ce liquide vital. Les marchands d'eau douce ont saisi cette opportunité pour se sucrer, car des familles sont ravitaillées à domicile en versant chaque fois quelques centaines de dinars. Les établissements scolaires, notamment le collège qui dispose du régime de la demi-pension, possèdent des bâches d'eau et des réservoirs qui sont ravitaillés par des camions-citernes. De toute évidence, la qualité de vie laissait à désirer et chacun se débrouillait du mieux qu'il pouvait pour remplir les ustensiles hétéroclites. Medjez Sfa est la seule commune de la wilaya de Guelma à enregistrer un déficit en eau potable, bien qu'elle ait bénéficié de nombreux projets d'utilité publique. Lors de sa tournée dans cette localité en novembre 2010, le nouveau wali avait été saisi par les citoyens qui avaient profité de cette opportunité pour exprimer de vive voix leurs légitimes préoccupations, particulièrement l'alimentation en eau potable. La direction de l'hydraulique avait été instruite par le chef de l'exécutif aux fins d'alimenter Medjez Sfa à partir de Bouchegouf, chef-lieu de daïra distant d'une dizaine de kilomètres. A la faveur d' un appel d'offres, une entreprise spécialisée qui avait décroché le marché avait entrepris les travaux en mobilisant d'énormes moyens humains et matériels pour concrétiser ce projet vital. Depuis le début de l'été, l'ADE qui gère la distribution de l'eau potable accorde un quota notable à cette localité qui continue toutefois d'être alimentée par le barrage de Aïn Délia. De l'avis des citoyens, la situation s'est sensiblement améliorée, et c'est le premier ramadan qu'ils passent dans la sérénité.