Résumé : Prise entre le marteau et l'enclume, Hakima hésite à entamer des études supérieures. Elle se confie à Athmane, qui lui suggéra de bien réfléchir… Ce serait une folie d'abandonner maintenant, alors qu'elle venait de décrocher la clé de son avenir. Hakima revoit Athmane et rediscute de ses projets avec lui. 23eme partie Hakima ne semblait pas à l'aise, et il comprit les raisons de ses préoccupations : - Alors qu'as-tu décidé ? La jeune fille relève les yeux et lance : - Je vais opter pour les sciences de l'information et de la communication. - Tu veux dire le journalisme ? - Oui, je veux devenir journaliste… Mais cela ne veut pas tout dire… La communication de nos jours s'avère un domaine très vaste et nécessaire pour l'évolution technologique. Il n'y a rien qu'à voir les effets du mangement et du marketing. Athmane sourit : - Tu as fait un très bon choix… Je suis heureux de constater que tu redeviens raisonnable. Hakima baisse les yeux : - La partie ne va pas être facile à gagner. Athman. Je ne suis qu'une orpheline. Une enfant assistée. Je n'ai personne pour m'aider à entamer mon processus universitaire… Je vais tenter de dénicher un petit “job” pour faire face aux dépenses et… Athmane lève la main dans un geste de protestation : - Ne dis plus rien ! L'essentiel pour toi est que désormais tu sais à quoi t'en tenir… Heu… je vais te proposer un petit “job” si c'est ce que tu veux. Hakima relève la tête, les yeux brillants de curiosité : - Hein… Tu as trouvé quelque chose… ? Athmane sourit et s'approche d'elle : - A quoi servent les amis, si ce n'est pour s'aider ? Elle sourit : - Tu m'as déjà beaucoup aidée Athmane. Tu as fais pour moi ce qu'un frère aîné ne ferait pas pour sa propre sœur… - Chut ! Ne rajoute rien… Ecoute plutôt ce que je vais te dire. - Oui… ? - Dès demain tu te rendras à cette adresse. Il exhibe une carte de visite de sa poche et la lui tendit : - M. Malek N. C'est un industriel qui habite la banlieue. Il est marié et a deux enfants. Une fille d'une dizaine d'années et un garçon de 14 ans… - Ah…Tu veux que je donne des cours c'est ça… ? Athmane pousse un soupir : - Non seulement tu vas leur donner des cours, mais la fillette est trisomique et a besoin d'être surveillée lorsque ses parents s'absentent. J'ai connu M. Malek dans cet hôpital, alors qu'il nous ramenait cette pauvre enfant pour des soins en pédiatrie. Un jour, il s'est ouvert à moi pour se confier et me raconter ses “misères”. Cet homme est riche comme Crésus. Mais vois-tu Hakima, même lorsqu'on a de l'argent et une famille, cela ne veut pas dire qu'on est à l'abri des coups du sort. - Heu… Si je comprends bien, ce monsieur veut quelqu'un pour tenir compagnie à sa fille et l'aider. - C'est un peu ça… Mais pas seulement… Le garçon aussi aurait besoin d'aide. Il est nul à l'école et risque de rater sa scolarité… C'est un enfant trop gâté qui ne pense qu'à s'amuser et à épater son entourage. - Et la maman ? - Hum… Je ne devrais peut-être pas te dévoiler l'intimité d'une famille, qui se cache derrière les apparences… Mais il est de mon devoir de te prévenir que la maman ne s'occupe que de sa propre personne… C'est une femme sans scrupule et sans cœur… Comme toutes les femmes riches, elle passe son temps dans les salons de beauté et les réceptions mondaines, quand ce ne sont pas les voyages qui l'accaparent. Tu vois un peu le portrait. M. Malek me fait de la peine. C'est un homme très sensible et très généreux. De temps à autre, il fait des dons pour les orphelinats et les hôpitaux et nous aide même à obtenir des médicaments de l'étranger. Cet homme n'a pas choisi son destin certes, mais il ne mérite pas non plus ce qui lui arrive. Hakima demeure bouche bée un moment. Il y a donc des enfants qui sont malheureux même au sein de leur propre famille. Ces enfants ne connaissent pas l'affection ni l'amour maternel. Elle se plaignait de sa situation, et voilà qu'elle découvre un autre monde. Un monde plus cruel, plus insensible.Elle regarde Athmane avant de dire : - Je crois deviner tes intentions…Tu veux que je m'occupe de ces enfants ? - Tout à fait… Mais pas pleinement. J'ai proposé à M. Malek un marché. - Hein… Comment ça un marché ? - Eh bien… Je lui ai parlé tout d'abord de toi…Je…je…ne lui ai rien caché à ton sujet afin de ne pas le brusquer…Et cela n'a pas paru le gêner. Il était tout bonnement très heureux d'avoir trouvé quelqu'un pour s'occuper de ses enfants… Mais je lui ai expliqué que tu devrais entamer des études, alors il a consenti à ce que tu établisses toi-même un emploi du temps afin de concilier ton travail et tes études… (À suivre) Y. H.