Des semaines de calvaire sont à prévoir avec les rentrées scolaire et universitaire. Pour cette dernière, des centaines de bus seront prêts à assurer le transport de milliers d'étudiants. Le nouveau plan de circulation de la ville de Constantine n'a pas encore été mis au point, mais on sait d'ores et déjà qu'avec cette rentrée sociale, la fermeture du pont Sidi Rached (effective depuis le 21 août dernier pour une durée de 70 jours) commence à se faire ressentir sur le trafic automobile, particulièrement sur les routes qui mènent au centre-ville. Ainsi, les automobilistes et les chauffeurs de bus ou de taxi venant de Sidi Mabrouk, qui ont l'habitude d'emprunter la route des Chalets de pins, en passant le pont Sidi Rached, font de véritables acrobaties ces derniers jours pour rallier le centre-ville. L'APC avait alors décidé de mettre en œuvre un nouveau plan de circulation qui vise en premier lieu à l'interdiction du stationnement dans plusieurs artères, afin d'éviter au maximum les embouteillages. Mais depuis la “supposée” mise en place de ce plan, rien n'a encore été fait pour résoudre le problème du stationnement, les voitures occupent toujours les bas-côtés des rues concernées, comme c'est le cas à la rue Tatache. Ainsi, une commission des services de l'urbanisme et du transport de l'APC a organisé, avant-hier, une séance de travail à laquelle ont pris part les services de la sécurité urbaine, les directeurs des secteurs concernés, les élus, les représentants des transporteurs et des associations des quartiers du centre-ville. L'ordre du jour portait sur une évaluation du programme de la première phase du plan pour les mois de septembre et octobre et dans lesquels sept points furent examinés et débattus par cette commission. Et si la question liée à la réfection de la station Khemisti fut approuvée sans problème, les participants ont eu beaucoup de mal à trancher au sujet de l'interdiction du stationnement dans certaines artères de la ville et de la domiciliation des stations pour les bus et les taxis. Certains passages du programme sont complexes, voire utopiques, car comment appliquer l'interdiction de stationnement dans les rues du centre-ville sans proposer d'autres alternatives aux automobilistes ? Dans un premier temps, l'APC a tablé sur le nouveau parking à étages situé à l'autre bout du pont Sidi Rached, mais une semaine après le début des travaux, l'accès au pont a été également interdit aux piétons, ce qui a conduit à une fréquentation quasi nulle de ce lieu. Aussi faut-il dire que la présence des représentants de plusieurs corporations n'a pas rendu la tâche facile aux responsables de l'APC, chacun voulant défendre ses intérêts. Le porte-parole des transporteurs des bus privés a, par exemple, signalé les irrégularités dont sont victimes ses collègues dans certains arrêts, notamment celui de Beb El Kantara où seulement les bus l'ETC (Entreprise de transport de Constantine) ont l'exclusivité de stationner. Autre sujet de discorde : la hausse des tarifs effectuée récemment par les chauffeurs de taxi qui assurent la liaison entre le centre-ville et Sidi Mabrouk. Une augmentation qui fait suite à la fermeture du pont Sidi Rached, et que le président de l'association des taxieurs trouve “normale et logique”, vu que les prix n'ont pas été revus depuis 2002. La réponse du responsable du secteur des transports de l'APC était catégorique : toute nouvelle augmentation des tarifs des taxieurs doit recevoir l'approbation de la direction du transport. Signalons que des semaines de calvaire sont à prévoir avec les rentrées scolaire et universitaire. Pur cette dernière, des centaines de bus seront prêts à assurer le transport de milliers d'étudiants.