L'EPH Ibn-Sina, du chef-lieu de wilaya d'Oum El-Bouaghi est en rupture de stocks de médicaments depuis la fin du mois de juillet dernier. Le laboratoire est également à l'arrêt en raison de l'absence de réactifs. En date du 30 juin dernier, le DG de l'établissement a été destinataire d'une mise en demeure de la part de la direction régionale de la PCH (Pharmacie centrale des hôpitaux), pour le règlement d'une facture de 9 964 847, 49 DA résultant de différentes opérations d'approvisionnement, avec copie au DSP de la wilaya. Nous avons appris sur place que la commande du mois d'août n'a pas été honorée. Le directeur par intérim parlera lui de “manque” et que la situation va se régler. On imagine la désolation des malades dans pareil cas. Ajouter à cela, l'absence prolongée du directeur, un mois de congé annuel suivi de deux congés de maladie (15 jours chacun) puis un troisième de 15 jours aussi, parvenu en fin de semaine dernière à la direction de la santé. Contacté par nos soins, Sassi Guessoum, directeur de la santé et de la population de la wilaya, confirmera la rupture des stocks de médicaments dans cet hôpital “J'y ai effectué une inspection, nous avons saisi la direction et informé la tutelle , l'ordonnateur est absent, il n'a pas honoré les dettes de la PCH, on ne peut régler ce problème à leur place, ils sont autonomes, on leur a ordonné de le faire”, ajoutant : “Moi, ce qui m'intéresse en premier lieu c'est la prise en charge du malade d'autant qu'ils n'ont pas de problème d'argent au titre des médicaments dans la nomenclature budgétaire de l'établissement”. Pour rappel, une grève ouverte, revendiquant le départ du directeur, déclenchée récemment par le syndicat (UGTA), a été gelée après des discussions avec les autorités. De son côté, la section de recherches du groupement de Gendarmerie nationale d'Oum El-Bouaghi, poursuit son enquête sur des affaires liées à la gestion de cet hôpital. La situation étant ce qu'elle est, on se demande comment va-t-on faire avec le démarrage, prévu dans 15 jours, d'un pavillon des urgences médico-chirurgicales ? Le DSP rassure : “Ce dernier une fois opérationnel, des chirurgiens y seront affectés”.