La tension est montée d'un cran hier à Boumerdès où 1 200 fonctionnaires des œuvres universitaires se sont rassemblés devant la direction de l'Onou, sis au centre-ville du chef-lieu de la wilaya, pour exprimer leur colère contre ce qu'ils appellent “l'abus de pouvoir de leurs responsables et la mauvaise gestion des cités universitaires”. Les manifestants, parmi eux un grand nombre de femmes, travaillant au sein de cette institution étatique, accusent le directeur de l'Onou et ses proches collaborateurs de “prendre des décisions unilatérales et de gérer l'administration à leur guise”. Les protestataires, qui étaient en ébullition, nous ont révélé des dépassements graves au sein de l'Onou, entre autres l'injustice dont ils sont victimes de la part leurs responsables. “On recrute comme on veut, les allocations familiales tardent à venir. Des travailleurs ont été exclus abusivement et arbitrairement sans qu'ils passent en conseil de discipline comme le prévoient les lois en vigueur, leur seul tort était d'avoir réclamé leurs droits”, nous ont-ils déclaré. Des travailleurs manifestants réclament, depuis des années, le versement des augmentations de leurs salaires promis par le premier magistrat du pays et les rappels. Un agent de sécurité nous a fait savoir que “cette administration régularise que les fournisseurs et sans aucun retard alors que nous, les travailleurs, sommes des éternels oubliés”. D'autres ont dénoncé le non-affichage des listes des travailleurs affectés dans d'autres postes et la liste des promus. “Nous exigeons la transparence dans le recrutement”, ont martelé les protestataires. Les manifestants sont décidés à ne pas lâcher prise et d'aller jusqu'au bout de leurs revendications.