Des opposants syriens ont appelé, hier à Damas, à la poursuite des protestations populaires afin de renverser le “régime tyrannique” du président Bachar Al-Assad, au lendemain d'une réunion dans la capitale syrienne. “Il faut mettre fin au régime tyrannique sécuritaire. Il faut renverser la tyrannie et (les agents de) sécurité. Nous accueillons tous ceux qui n'ont pas de sang sur les mains”, a déclaré Hassan Abdel Azim, l'un des responsables de la réunion, lors d'une conférence de presse, hier à Damas. M. Abdel Azim est le coordinateur général du Comité national pour le changement démocratique (Cncd), qui regroupe des partis “nationalistes arabes”, kurdes, socialistes et marxistes ainsi que des personnalités indépendantes, comme l'écrivain Michel Kilo et l'économiste Aref Dalila. Ce comité s'est réuni samedi à Halboune, près de Damas, en présence de militants des Comités locaux de coordination, qui chapeautent les manifestations sur le terrain. Les participants ont élu leur conseil central composé de 80 membres, dont 25% de “jeunes révolutionnaires”. “Pour renverser le régime de sécurité tyrannique et corrompu et pour obtenir un changement démocratique ; la révolution du peuple syrien doit continuer", a indiqué un communiqué lu par un dirigeant du Cncd, Abdel Aziz Khayer. L'opposition syrienne essaie actuellement de s'organiser face au régime. Des opposants en Syrie prévoient d'annoncer la formation d'une coalition qui comprendra le Cncd, les partis libéraux de la Déclaration de Damas, la Confrérie des frères musulmans ainsi que des islamistes indépendants. Plusieurs coalitions ou conseils ont aussi vu le jour à l'étranger sous la houlette d'opposants exilés.