L'actuel ministre de la Formation professionnelle, El-Hadi Khaldi, n'est pas particulièrement connu du grand public. Lors de son entrée au gouvernement d'Ahmed Ouyahia, remanié début octobre dernier, il faisait pour ainsi dire figure d'illustre inconnu. Renseignements pris, il s'est avéré que ce ministre jouissait quand même d'une certaine popularité dans les milieux islamistes du quartier de Bab El-Oued où il avait exercé durant les années 1990, à l'époque de l'ex-FIS, en qualité de muezzin dans la mosquée Es-Sunna. Ce qui l'a rendu davantage populaire, c'est qu'il a été renvoyé de ce lieu de culte à cette époque pour “manquement” à son devoir professionnel, affirment des sources généralement bien informées. Ce ministre, au lieu de lancer lui-même des appels à la prière, utilisait un enregistrement sonore d'un autre muezzin qu'il faisait diffuser à travers le haut-parleur de cette mosquée. Comme la voix empruntée était celle d'un autre muezzin très connu, les fidèles ont vite fait de découvrir le pot aux roses.