Pour cette nouvelle rencontre, beaucoup d'attentes. Il s'agit tout d'abord d'approfondir la réflexion sur l'ensemble des obstacles au bon développement de nos entreprises surtout les PME/PMI, à la lumière des actions déjà engagées et qui mériteraient d'être complétés en gardant le même souci de les aider dans leur croissance et leur compétitivité. Il y a lieu ensuite de faire une première évaluation des résultats obtenus pour mesurer l'impact concret enregistré par les entreprises du train de mesures déjà prises et vérifier si elles sont appliquées sur le terrain. Il sera sûrement aussi question du volet social et de la prise en compte de la situation générale des salariés qui sont, avant tout, les acteurs principaux de la croissance. Dans le détail sur ce chapitre, il faudra revoir le SNMG, les conventions collectives, les allocations familiales, les retraites… Enfin, il serait opportun de se concerter sur les conditions à mettre en place pour défendre la production nationale. S'agissant de la friperie, personne ne s'attendait à ce type de décisions venant de notre Assemblée nationale. Le déclassement et la paupérisation d'une partie de la population algérienne explique cette nouvelle réalité commerciale. Ceci étant, n'exagérons pas la portée de cette autorisation en lui faisant jouer un rôle et un impact plus grand que la réalité. Rappelons que la facture globale de l'ensemble de ces importations ne représente qu'une infime partie de la balance commerciale globale algérienne. Notre organisation s'est émue, à l'instar de la majorité de la population de cette autorisation d'importation de la friperie. La levée de boucliers a été immédiate, forte et soutenue. C'est pour cela que nous n'avons pas estimé opportun et utile d'y rajouter une couche. Notre organisation anime de différentes façons le débat économique en mettant l'accent sur l'urgence et l'importance de définir une stratégie de relance rigoureuse incluant notre industrie qui devrait recevoir tous les appuis et toutes les aides favorables à promouvoir son essor et sa compétitivité. Nous n'avons eu de cesse d'alerter nos autorités pour : - repositionner notre modèle de croissance actuel en modulant une relance par la dépense publique orientée vers les infrastructures en une dépense publique plus diversifiée qui accorderait une grande place au secteur industriel. N'ayons pas honte de défendre un protectionnisme momentané de notre économie pour assurer l'émergence d'un secteur industriel performant – les accords d'association proposant à terme des zones de libre-échange sont contreproductives. L'Algérie a besoin de codéveloppement, d'encouragement industriel en défendant son marché au profit d'une industrie à conforter. N'hésitons pas à dire que nous avons besoin de la technologie des autres pour une meilleure qualité de développement industriel et, par la suite, d'un meilleur management. La loi 49/51% n'arrange pas les affaires de l'Algérie. Elle n'est pas assez attractive dans les conditions actuelles de la compétition internationale. Osons le changement en adoptant la règle de 70/30 prévue pour le commerce. Nos experts seraient bien inspirés d'inverser les deux règles pour les multiples raisons que le FCE développe depuis 2009. “Si on arrive à concrétiser sur le terrain les meures prises lors de la dernière tripartite du 28 mai, nous serions heureux. Je cite l'assainissement des entreprises et l'amélioration de l'environnement économique. On devrait profiter de cette tripartite pour faire le bilan de ce qui a été fait pour prendre en charge les conclusions des 8 commissions qui ont travaillé durant tout l'été pour étudier les conditions de leur mise en œuvre. Nous comptons y consacrer un bon moment au cours de la prochaine tripartite. On devra tirer des conclusions de tout ça : financement des investissements, assainissement des entreprises et leur mise à niveau, rôle accru à donner aux partenaires privés, révision des fonctionnalités des procédures fiscales, faire participer les PME aux programmes d'habitat, aide à l'export, en facilitant les procédures, en vue de promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Toutes ces positions sont communes à l'ensemble des organisations patronales qui ont participé à l'élaboration des mesures et propositions destinées à promouvoir les rapports avec l'administration qui doit les accompagner. Si nous arrivons à mettre en œuvre toutes ces mesures, nous aurons fait du bon travail.”